Alors même que le Président de l’Alliance française, Jérôme Clément, et les membres du Conseil d’Administration viennent de présenter leur démission, je suis très inquiète de la pérennité de cette tête de réseau des quelques 850 comités locaux Alliance française dans le monde. C’est l’avenir du rayonnement linguistique et culturel qui est en jeu. Pour les collaborateurs de la Fondation, recrutés sur la base d’un solide parcours effectué au sein des Alliances Françaises ou des Instituts français, c’est une angoisse importante qui est la leur quant au maintien de leurs emplois et les moyens de mise en œuvre de leurs missions.
Avant d’être Sénatrice, je me suis engagée au sein du Conseil d’Administration de l’Alliance française Dublin et au sein de celle de Cork en Irlande. J’ai pu y constater l’aide et l’utilité de ces structures pour les Français résidant en Irlande et pour les Irlandais désireux de se rapprocher de notre culture.
Je déplore cette situation et les démissions qui en découlent, d’autant qu’il y a deux mois, j’ai porté un amendement, lors du débat budgétaire et de l’examen du Projet de loi de finances 2018, pour donner un second souffle à la fondation, proposant une aide ponctuelle leur permettant de faire face aux difficultés de trésorerie que la Fondation rencontrait. A l’époque, sans aide, puisque cet amendement avait été rejeté en bloc par le gouvernement, en attente d’un audit en cours.
Dans ces conditions la fondation Alliance française ne peut poursuivre son action. Il est triste de voir ce réseau affaibli à ce point alors qu’il porte nos valeurs culturelle et linguistique partout dans le monde avec nos instituts et nos établissements scolaires.
J’ai bien l’intention de suivre de très près et soutenir ce réseau dans les mois qui viennent.