Il est temps de revenir à la politique qui nous intéresse certainement plus que les polémiques médiatiques. Il faut espérer que le porte parole du PS aura tiré une leçon du dernier épisode. Nous payons cher de vouloir imiter la droite, prise dans la course effrénée d’être toujours le premier et présent à tout prix dans les médias. C’est au président de la République d’assumer ses nominations mais au ministre de répondre de son ministère et là nous avons des choses à dire.
Le ministère de la Culture fête son cinquantenaire alors que la paupérisation de ses moyens crève les yeux, son atonie et l’absence de tout projet politique d’envergure fait défaut, et surtout, que ses agents sont démoralisés par l’étouffement voulu par l’actuel pouvoir. Ce ministère est devenu une administration de gestion, qui censure l’internet, néglige le rôle des collectivités territoriales et accorde son soutien exclusif à l’initiative privée. Cette culture française nous intéresse particulièrement, nous Français de l’étranger, puisque c’est l’image que nous donnons de notre pays, là où il nous reste des instituts et centres culturels pour le faire. La qualité de notre création artistique nous importe autant que pour les Français de l’Hexagone.
Comme cadeau d’anniversaire le président de la République a offert la RGPP ( révision générale des politiques publiques) qui réduira chaque année de plusieurs centaines le nombre des agents publics et le Conseil de la création artistique, présidé par Nicolas Sarkozy, directement rattaché à l’Elysée, et placé par conséquent en surplomb de l’administration culturelle. De fait, le ministère se trouvera dessaisi et doublé dans sa capacité de conception et de proposition par le conseil. Autre exemple, s’il en fallait un, de l’hyper-présidential isation du pouvoir.
A la lecture du texte vous aviez certainement pensé que je parlais du MAE. Et bien non tous nos ministères semblent se ressembler!