Claude Guéant a été contraint de revenir sur la désastreuse circulaire du 31 mai qui rendait quasiment impossible pour les diplômés étrangers de travailler en France.
C’est trop peu et trop tard.
D’abord parce qu’il ne faut pas oublier que la circulaire ne durcit pas seulement les conditions de travail en France pour les étudiants mais restreint aussi considérablement les possibilités d’immigration légale. Obtenir un permis de travail en France relève de la gageure.
Ensuite parce que le Gouvernement ne cesse de multiplier les mesures contre les étudiants étrangers :
Depuis 2008, renouveler un titre de séjour étudiant coûte entre 55 et 70 euros, alors que c’était gratuit auparavant.
Depuis septembre dernier, les étudiants étrangers doivent justifier de 7 680 euros de ressources annuelles, contre 5 400 euros en 2010 pour espérer que leur demande de visa soit examinée.
Cerise sur le gâteau, à compter de ce 1er janvier, les étudiants étrangers diplômés devront désormais payer entre 200 et 385 euros, pour passer du statut d’étudiant au statut de salarié, au lieu de 85 euros.
Dans nos consulats, le nombre de refus de délivrance de visa étudiant sont de plus en plus nombreux. Comme beaucoup, j’ai été alertée sur des cas où le refus de visa est opposé à des étudiants brillants, admis dans de grandes écoles ou à l’Université en France, qui pour certains avaient déjà obtenu des bourses pour financer leurs études et présentaient des dossiers très solides.