Entre le 28 et le 30 septembre, je me suis rendue en Arabie-Saoudite, à Djeddah puis Riyad.
A Djeddah, j’ai rencontré le Vice-Ministre des Affaires Etrangères pour un tour d’horizon de notre relation bilatérale et la situation régionale. Avec le Directeur général du Hadj, j’ai pu partager notre volonté de faciliter le pèlerinage des musulmans de France (ils sont près de 50.000 chaque année) : la France, Etat laïque, ne peut prendre en charge l’organisation du déplacement des pèlerins mais les pouvoirs publics, déjà fortement mobilisés (notre consulat à Djeddah ouvre une antenne consulaire à La Mecque pendant toute la durée du Hadj) veulent faire en sorte que cessent certains abus (absence de contrat entre l’agence de voyage et le pèlerin, mauvaise information sur les prestations…). J’ai également visité l’école française de la ville et présidé à l’inauguration de l’Alliance Française, désormais la 3ème du Royaume.
Recevant nos compatriotes dans cette ville, j’ai pu avoir une réunion avec un groupe de femmes saoudiennes et francophones : professeurs, journalistes ou entrepreneuses dans divers secteurs, elles m’ont parlé de leur quotidien, de la façon dont elles conciliaient leur vie de femme avec leur foi et les contraintes légales qui existent dans le Royaume ; elles m’ont dit leur satisfaction de voir certaines législations évoluer (notamment afin de favoriser le travail des femmes) et leur confiance dans l’avenir.
A Riyad, outre des entretiens officiels, je me suis d’abord intéressée aux milieux d’affaires, tant français que Saoudiens : plusieurs grands contrats remportés ces derniers mois confortent notre position comme l’un des grands partenaires de l’Arabie-Saoudite. Notre engagement et nos efforts doivent se poursuivre alors que le Gouvernement et les autorités locales ont des projets d’investissement importants dans des secteurs pour lesquels les entreprises françaises développent un savoir-faire reconnu.
En rencontrant nos compatriotes installés dans ce pays de longue date ou à la faveur d’une expatriation plus récente, j’ai constaté combien, au-delà des différences culturelles et des contraintes, particulièrement pour les femmes, les français d’Arabie vivent avec sérénité leur expatriation et y trouvent à s’épanouir en famille.