Pour cette seconde étape au Canada, j’ai choisi Toronto pour son importante communauté d’affaires mais aussi parce que cette capitale économique et culturelle du Canada anglophone est souvent ignorée des circuits habituels de visites françaises.Pourtant plus de 10 000 de nos compatriotes y sont inscrits auprès de notre consulat général. Ils sont en réalité probablement le double en raison de l’importante présence d’étudiants et de titulaires de visas PVT -Programme Vacances. J’ai d’ailleurs pu rencontrer un certain nombre de jeunes VIE et "PVTistes" en marge de la réception de la communauté française avec lesquels j’ai pu échanger.
Un rapide passage au Lycée français de Toronto m’a permis de constater le dynamisme de cet établissement qui arrive déjà à saturation et doit rechercher rapidement de nouveaux locaux.D’un entretien avec le Ministre des affaires civiques et de l’immigration de l’Ontario, Michael Coteau je retiens plusieurs éléments très importants. D’abord, il y a plus de 600 000 francophones en Ontario. Le gouvernement local a fixé un seuil de 5% minimum de francophones dans ses quotas d’immigration.
Il y aurait près de 1,4 million de personnes d’origine française résidant en Ontario (une bonne partie d’entre eux ne parlant plus français). Ensuite, le Canada aura besoin de faire appel à une main d’oeuvre qualifiée de 2,5 millions de personnes dans la prochaine décennie. Il y a donc ici au Canada, et pas seulement au Québec, des opportunités très importantes pour nos ressortissants. Dans une province aussi tolérante et multi-culturelle que l’Ontario, la Ministre Madeleine Meilleur me précisait également qu’être bilingue est une vraie valeur ajoutée dans un contexte de plein emploi. L’Ontario met par ailleurs en place de nombreux projets ambitieux pour fêter en 2015 le 400ème anniversaire de la présence française (arrivée de Samuel de Champlain sur les rives du lac Ontario). Le Premier Ministre a souhaité que la France s’associe à ces célébrations. Dès le printemps prochain une exposition sur les Sioux aura d’ailleurs lieu à Paris au musée du Quai Branly.
Vous trouverez ici mon discours devant la communauté française de Toronto.