Le Groupe « La Poste » : vers l’international et le numérique.

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Premier employeur national, La Poste joue un rôle social irremplaçable pour tous publics. Elle reste un service public de référence, accessible, proche, à l’écoute, devant lequel tous se sentent parfaitement égaux. La mobilisation des habitants de communes rurales lors de l’annonce de fermeture de petits bureaux en est la preuve. La Poste est  bien un acteur social majeur de la communauté nationale.
Toutefois le réseau souffre. Un exemple frappant et parlant  est la baisse du volume de lettres distribuées. En octobre 2014 les postiers ont distribué en moyenne 40 lettres en moins par jour qu’en 2013. Afin d’assurer sa modernisation et sa pérennité, le Groupe La Poste  compte sur l’augmentation des flux et fait le pari de l’international. J’ai assisté à une des rencontres organisées par la direction de la Poste et les parlementaires. J’ai posé les deux questions suivantes:
 
Quelle est la place de l’International dans le Groupe « La Poste » ?
Aujourd’hui, l’international représente 18% du chiffre d’affaire du Groupe La Poste. Il est indéniable que ce secteur est en plein développement au sein de ce groupe et notamment grâce au e-commerce. Des millions de colis et lettres sont livrés dans le monde entier grâce aux services de ce groupe. L’alliance faite avec Japan Post Co. Ltd va lui permettre, par l’intermédiaire de son partenaire, d’établir une position solide sur le marché en tant qu’acteur mondial de la logistique principalement ciblé sur l’Asie.
En Europe, les filiales PDP de GeoPost (filiale du Groupe La Poste) sont très actives : elles sont implantées en Angleterre, en Allemagne, au Benelux, au Pays-Bas, … et en Pologne où elle inaugure son plus grand centre de tri d’Europe centrale et orientale au cœur du pays, point d’orgue de la modernisation de son réseau.
 
Comment imaginez vous développer les parts de Marché Public dans le Groupe La Poste ?
A titre d’exemple, le Ministère des Affaires Etrangères a du faire appel à un prestataire privé pour l’organisation du vote électronique en 2012 et plus récemment pour les élections consulaires de mai 2014. Il est dommage que l’Etat, également actionnaire du groupe, ne  s’appuie pas sur la force de cette entreprise nationale dont certaines filiales sont susceptibles de lui offrir des compétences similaires. La question posée par l’article 46 du prochain PLF relatif à la dématérialisation de la propagande électorale est similaire. Elle privera certes cette entreprise de l’acheminement physique de cette correspondance. Mais ne serait-elle pas apte à procéder à son acheminement électronique ? Dans un contexte ou l’Etat repense les règles de gestion du secteur public afin de valoriser ses participations, dans un contexte où l’Etat désire vendre 4 a 5 milliards d’actifs publics, ne doit-il pas, à identité de coûts et de compétences privilégier par principe le secteur public ? 

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