A l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, l’Institut français de Turquie à Istanbul et l’Institut français d’études anatoliennes (IFEA) proposent une exposition à partir d’une collection exceptionnelle de cartes postales envoyées par les soldats français du Front d’Orient au repos sur l’île de Ténédos (Bozcaada) qui mettent en lumière les témoignages des soldats français après la victoire navale des Ottomans à Gallipoli le 18 mars 1915 (http://www.ifturquie.org/istanbul-fr/il-est-bon-de-respirer-loin-des-balles-et-des-canons/).
Je la parcours à l’issue d’une permanence électorale avec Marie-Rose Koro. Au grés des cartes exposées, et avec l’émotion de celle qui comme tous les français a en mémoire un grand père mobilisé, blessé au tué au service de la Patrie, je cueille une photo de l’amiral Gueprate accueillant une délégation de parlementaires français en visite dans l’île, avec la mention suivante : "Une visite imprudente : Le 26 octobre 1915, nous venons d’avoir une nouvelle visite de députés. Cette fois, ils se sont attaqués à notre repaire et à l’heure où je trace ces lignes, ils sortent de notre bureau de poste. La distinction est étrangère à leur manière. Celles-ci sont un mélange de cordialité méridionale, de crainte de trouver des géneurs et des accusateurs, du désir de faire du journalisme tout en arborant la médaille des parlementaires. Ils n’ont fait d’ailleurs qu’entrer et sortir dans le bureau du Trésor La Poste". Un seul souci ; ne pas leur ressembler !