En conclusion de mon voyage, je me suis rendue à Hong-Kong où j’ai retrouvé à 6h René qui m’attendait dans son port parfumé. Nous avons débuté la journée par un entretien avec le Consul général Arnaud Barthélémy, le Chef de la chancellerie Sébastien Jaunatre et les Conseillers consulaires René Aicardi et Pierre Leroux. 

En plein centre de Hong-Kong, j’ai pu constater que la mobilisation pacifiste et engagée des étudiants pro-démocratiques ne décroît pas. J’ai dit le soutien que j’apportais au mouvement des parapluies. Et pourtant, à les regarder, je sens moins de la détermination qu’une forme de fatalité. Dans une société attachée au droit – comme peuvent l’être les hongkongais – comment faire la Révolution, comment continuer à protester alors même qu’il leur est ordonné par la Haute Cour de Hong Kong – à la demande de l’association des chauffeurs de taxis – d’évacuer le domaine public. Personne n’est dupe sur l’instrumentalisation de ces derniers mais encore une fois, comment poursuivre cette lutte pour le droit tout en affirmant, comme un postulat hérité de l’administration anglaise, son attachement à ce dernier ? Psychodrame à la mai 68 ainsi qu’en parlait Raymond Aron ou réelle naissance d’une protestation d’un nouveau genre ? En jouant le pourrissement et la division des uns contre les autres, le gouvernement chinois a choisi. Le général De Gaulle avait eu son 30 mai 1968, le gouvernement chinois aura le sien, sans dissolution.

C’est en fin de journée, qu’en compagnie de la communauté Française, nous avons partagé un « pot républicain » organisé par René Aicardi et discuté de la réforme politique, de la révision sociale de l’aide à la scolarité avec la certitude que cette journée de rencontres, de discussions et de découvertes " apportent chacune à sa manière une contribution à la marche en avant du changement".

— PHOTOS DE HONG-KONG —