Tallinn
J’ai découvert les pays baltes par la ville la plus nordique. Tallinn porte les marques de ses diverses occupations que son musée a su rassembler. Elle est aussi tournée vers l’avenir en faisant le choix du numérique dès les années 90 ce qui lui permet aujourd’hui d’avoir trouvé sa niche dans l’innovation. Créateur de Skype, pionnier du vote électronique pour les élections locales et parlementaires dès 2005, administration sans papier, possédant un portail gouvernemental qui permet aux citoyens d’accéder à toutes leurs données personnelles et d’interroger directement les administrations "l’ e-Estonie ne construit pas, elle dessine l’avenir" d’après Siret Schutting d’ Entreprise Estonia. Elle se prépare à la cyber-guerre avec l’installation de son centre de recherche de l’OTAN d’où sortent aujourd’hui des articles sur le droit de la cyberbataille. C’est toujours le numérique qui attire une communauté française majoritairement masculine, composée de ces Français créatifs, ambitieux que je rencontre sur tous les continents. De taille modeste elle est néanmoins dynamique et entreprenante.
Le Français essaie de trouver une place dans ce pays trilingue par l’Institut français d’Estonie qui devrait bientôt servir de laboratoire pour le nouveau modèle culturel et jouer un rôle pilote pour l’Institut du 21ème siècle dans le monde, alliance du réel et virtuel pour une nouvelle marque France. Enfin l’Ecole européenne offre le français en classe de maternelle seulement. Malgré une belle équipe d’enseignants tant que les Estoniens n’auront pas le droit de s’inscrire dans cette section il parait impossible d’envisager son développement. J’ai fait la promotion du multilinguisme déjà présent auquel nous pourrions simplement ajouter le français auprès des autorités. Avant de partir pour Riga j’ai rencontré des parlementaires en compagnie de notre Ambassadeur, Michel Raineri. Le Gouvernement venant d’être nommé, le Parlement commence à siéger. Nous avons abordé les questions de sécurité, l’Ukraine et les relations régionales. L’inquiétude est vive dans ce petit pays européen qui appartient à la zone euro et donne des signaux forts de cette appartenance européenne. Une occasion pour moi de répéter la position française de dialogue et de recherche de solution politique dans laquelle personne ne perd la face.