Boston, un grand Dublin de l’autre côté de l’océan avec ses briques rouges et ses Celtics. Une ville toute aussi francophile que New York grâce à ses 8.000 Français inscrits au consulat et tous ses étudiants qui ne le sont pas toujours ! Etudiants au MIT par exemple dont j’ai rencontré quelques membres à l’occasion d’une réunion du club francophone mais aussi à Harvard, Boston University. Ils viennent nombreux faire partie des 300.000 étudiants dans ces universités connues dans le monde entier.
Nous avons pu échanger sur la force de l’éducation française tant décriée en France et si bien reconnue à l’étranger. Et oui "les Français sont bons en maths et c’est vrai!" confirme l’un d’entre eux. Normaliens, centraliens, ingénieurs faisant écho aux échanges que j’avais pu avoir en tant que ministre avec les associations d’anciens élèves de ces écoles nationales, tous me disent la qualité de l’enseignement français et la complémentarité de leurs études postdoctorales entre ce qui se fait ici et ce qu’ils ont appris en France. Le village global existe et il n’est pas seulement médiatique. Ils aiment tous Boston mais encore plus la France et ont envie d’y revenir un jour. Ce séjour prolongé pour certains leur a donné le goût des voyages mais aussi un certain recul par rapport à leur pays. Ils se sentent bien préparés pour la recherche et demandent que l’on ne change surtout rien à la préparation aux études supérieures en France. Ils regrettent cependant que l’on ne fasse pas plus confiance aux jeunes et que les grands corps d’Etat ne soient pas assez internationaux.
Le poste s’inscrit quant à lui dans les objectifs de la COP21, de la diplomatie économique avec Business France où la biotech et le tourisme sont centraux. Le taux de change comme pour l’ensemble des USA est problématique et crée un manque énorme dans le budget de notre représentation diplomatique dans cette ville.
Les associations sont impliquées pour faire vivre la francophilie grâce au programme FLAM mais aussi la gastronomie. L’Alliance française là aussi est très active et soutient le cinéma. Elle place les évènements culturels français au coeur de la programmation de la ville. Et puis Sylvain Bruni est le président de la Gay Pride qui rassembera plus de 500 000 personnes sur une semaine. Pour clore une journée de rencontres diverses, celle avec la communauté française au lycée est toujours importante. Elle permet de répondre aux questions et réaliser ce qui importe vraiment aux familles. L’éducation reste au coeur des préoccupations tout autant que la couverture santé dans un pays où la liberté rime avec responsabilité mais non pas solidarité.