Compte tenu de l’actualité nationale et de l’écho qu’elle pouvait trouver e Allemagne, j’ai souhaité que ce déplacement se fasse sur le thème de l’enseignement de la langue française. J’ai donc naturellement concentré mes rencontres à l’école Voltaire où j’ai participé à la réunion du Förderverein (association de soutien de l’école). J’ai été touchée par le travail et la motivation de la présidente de l’APE, Florence Deppe-Prugnaud, dont l’engagement est fondamental pour l’avenir de cet établissement. Rencontres également à l’Institut français dont j’ai rencontré les personnels. Je me suis réjouis du nouvel élan de cet Institut et du dynamisme de sa gestion qui renforce sa mission culturelle au coeur de Berlin. Rencontres toujours et réunion de travail autour des conseillers consulaires Natacha Boroukhoff et Philippe Loiseau qui ont fait un énorme travail de recensement des besoins actuels et futurs de préscolarisation et scolarisation bilingues franco-allemandes à Berlin. Ils portent là un beau projet. Je soutiendrai sur ce point aussi l’action du député de la circonscription Pierre Yves Le Borgn’. Rencontre enfin de notre ambassadeur, Philippe Etienne, qui avait rassemblé des Français très représentatifs de notre communauté, à commencer par nos conseillers consulaires dont il a salué le travail. Etaient également présents Berlin Accueil, des représentants FdM/ADFE et UFE, des chefs d’entreprises et des chefs des services de l’ambassade. Nous avons échangé sur le changement rapide des besoins en matière d’emploi auxquels certains des participants entendent bien répondre, de logement avec l’augmentation des loyers et surtout du besoin d’une bonne maitrise de l’allemand afin de réussir son insertion par le travail. Berlin, cette ville éparpillée, attire les jeunes mais le manque de préparation de ceux-ci peut transformer en échec ce qui aurait pu être une belle aventure. Mais le sujet qui est revenu dans toutes les conversations fut la proposition de suppression des classes bilangues en France. Cela suscite une vive émotion chez nos amis outre-Rhin. Incompréhension, déception et demande d’explication à ce qui est pris comme un manquement à notre engagement de soutien à la langue allemande. J’ai envoyé une lettre ouverte à la Ministre(https://www.helene-conway.com/2015/05/lettre-ouverte-a-la-ministre-de-leducation-nationale-de-lenseignement-superieur-et-de-la-recherche/) pour lui faire part de la réaction très négative dans la classe politique et les medias que j’ai pu observer. Nouveau rappel de l’importance de présenter une réforme dans le détail pour éviter que le débat se concentre sur un point et surtout réaliser que l’information circule vite et qu’elle n’est plus réservée aux Français de l’Hexagone.
La politique offre aussi le bonheur de créer, de rencontrer. Lors de mon dernier passage à Berlin en 2014, j’avais ainsi suggéré aux associations d’organiser un grand événement qui leur permettrait de faire face aux demandes d’aides croissantes qu’elles peinent à satisfaire individuellement. Ma joie a été grande de constater que le 25 avril dernier, la journée des associations franco-allemandes avait rencontré un grand succès. Je salue les organisateurs et les nombreux participants. Je les encourage à prendre rendez-vous pour l’année prochaine. Enfin je ne repars jamais sans avoir rencontré les amis, Dominique, Claudine, Michèle et Lysiane, amis de toujours pour certains comme Annie et Amine qui me parlent si bien de la vie là où ils ont choisi d’être.