New York
En 24 heures, alors que la ville mérite que l’on s’y pose un peu pour goûter à ses activités. Un programme organisé par Bertrand Lortholary, Consul général, rempli de rencontres sur le thème consulaire et culturel m’aura cependant permis de faire le point autant sur la communauté française que sur l’avancée des réformes que j’ai lancées. La présence française avec plus de 31 000 inscrits au consulat participe pleinement à renforcer la francophonie et surtout la francophilie de cette société multiculturelle et multilingue. Le poste est "sous tension" comme dans toutes les villes du monde où les économies réduisent le personnel alors que les demandes augmentent. Les usagers américians comme français sont particulièrement exigeants. Les délais d’attente aujourd’hui sont beaucoup trop longs puisque l’attente est de deux mois pour obtenir un rendez vous pour un renouvellement de passeport quand il ne faut ensuite qu’une semaine pour le recevoir. L’état civil sera bientôt centralisé à Washington. Espérons que la réforme qui change les pratiques sera soutenue par la mise en réseau réussie de tous les consulats généraux. Espérons aussi que les investissements réalisés par le ministère en matière informatique et les nouveaux logiciels seront à la hauteur des ajustements et de la demande croissante.
Les Conseillers consulaires que j’ai retrouvés, Annie Michel et Julien Ducourneau, ainsi que les présidents d’associations Thomas Vandenabeele et Leo Lemordant m’ont fait part de leur rôle dans cette communauté que forment les Français de New York. Nos activités culturelles sont particulièrement importantes à l’Alliance française/ Institut français et elles soutiennent nos industries culturelles. Les associations permettent aux Français de se rencontrer mais elles constituent aussi un fort maillage social tout en constituant autant de passerelles vers nos amis Américains. Un déplacement n’est jamais complet sans la rencontre avec les amis Christophe, Adrien, Théo, Jacques, Philippe, Lise, Veronique, Francis, Annie, Pierre-Yves et Julien. Nous avons beaucoup parlé de l’image de la France aux USA. Et puis quelques pas à Manhattan, à Madison Square sous l’affiche d’"Un américain à Paris" ou Brooklyn. Je reviens toujours dans cette ville avec gourmandise, curiosité. Elle me livre un brassage social, ethnique et humain que j’envie et qui me réjouit. Elle me livre une forme d’exubérance et de créativité permanente qui m’oblige à m’interroger sur moi-même et sur mon pays. Cette création constante, cette violence latente d’une ville monde sera-telle cependant éternelle ? Dublin comme Paris raisonnent en moi comme des réalistes insubmersibles, permanentes. Mais New York ; ne finira-t-elle pas par tomber à la renverse ? Et si cette ville n’était qu’un essai prodigieux, qu’un avatar, qu’une renaissance éphémère, qu’un purgatoire magnifique ; celui que l’on admire depuis les pelouses de Central Park et qui vous livre par strates successives des immeubles de tous styles se rattachant à des temps différents. Un voyage encore pour voir ces amis d’Amérique, demain.