Après la rencontre d’Essaouira il y a trois ans où j’étais venue soutenir mes soeurs du Maghreb engagées dans les "printemps arabes", je les ai retrouvées à Skhirat sur le thème du climat. Elles ont prouvé que les femmes solidaires sont fortes ; c’est cette solidarité que je suis à nouveau venue offrir et chercher. Au-delà des outils institutionnels, la sensibilité et les difficultés quotidiennes auxquelles ces femmes sont confrontées apporteront une touche humaine aux quotas et autres objectifs chiffrés qui sortiront des négociations de la COP21. Elles auront donc toutes leur place pour introduire au coeur des débats les problématiques alimentaires et d’accès à l’eau en particulier mais également d’énergie. Cette rencontre avait tout son sens sur le continent africain puisque le Maroc assurera la COP 22 en 2016. Résister à la tentation du fatalisme, inventer un nouveau monde et changer d’état d’esprit pour sortir de nos bulles individuelles ; voilà ce que j’ai retenu des échanges. Une générosité partagée.