Tournée africaine, déplacement au Bénin, en Angola et au Cameroun

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Visite marathon de trois pays en trois jours, intense mais très utile pour resserrer les liens à tous les niveaux entre la France, le Bénin, l’Angola et le Cameroun. Comme toutes les délégations, celle-ci comprenait des parlementaires, des chefs d’entreprises, des représentants du monde sportif et associatif, des journalistes et l’AFD. Rien ne remplacera jamais le contact direct entre les personnes. Les rencontres présidentielles sont d’abord un geste fort de reconnaissance de l’importance des relations bilatérales avec l’autre pays. C’est aussi l’engagement d’échanger, de partager ses compétences et son expertise. C’est porter enfin un message de confiance pour encourager les investissements. 

Lors des différentes rencontres économiques trois caractéristiques ont été rappelées qui distinguent les entreprises françaises: elles savent s’adapter; elles s’installent dans la durée et créent des partenariats localement; elles apportent plus de responsabilités sociales et environnementales basées sur des règles rigoureuses que nous nous imposons depuis longtemps et qui sont maintenant recherchées.
L’avenir se prépare en diversifiant les activités économiques et cela passe forcément par des programmes éducatifs et de formation adaptés aux opportunités et besoins locaux. Des accords de partenariats ont été signés dans chaque pays. L’avenir c’est aussi de développement de nouveaux modèles économiques qui reposent sur un nouvel aménagement urbain, les énergies renouvelables, le traitement des déchets.

 



Une visite officielle est également l’occasion de faire passer des messages que la France peut porter en matière de droits de l’homme, de bonne gouvernance et de transparence dans la vie publique. Ce fut le cas au Bénin où le président Hollande a salué l’annonce du Président de ne pas se représenter après son deuxième mandat. Le cas du Burkina était dans l’esprit de tous du danger de vouloir changer la constitution pour conserver le pouvoir et la réaction naturelle de la population. C’est l’occasion enfin de voir les avancées sur le terrain en matière médicale avec la visite du laboratoire de recherche sur le paludisme qui travaille sur un vaccin pour la femme enceinte puis de la Bluezone, espace pour les créateurs d’entreprise, création artistique et artisanale mais aussi parc de panneaux solaires où nous avons rencontré les jeunes lauréats des bourses "Odon Vallet". Ce déplacement n’aurait pas été complet sans le dévoilement de la plaque commémorative des travaux de rénovation de l’école française Montaigne par le président Hollande et sans sa rencontre avec la communauté française. Elle m’a permis de retrouver les conseillers consulaires Françoise Varin, Thierry Houngbedji et Luc Dorso avant de partir pour Luanda.

 

Nous avons débuté la visite en Angola par une réception avec la communauté française et son élu local Avraham Benhaim avant de rejoindre le forum économique Angola-France pour un échange avec les Chefs d’entreprises. Après une période diplomatique difficile entre les deux pays il était important de relancer un partenariat sur des bases solides avec ce pays aux opportunités immenses. Un grand groupe français a, par exemple, lancé un programme de distribution de lampes solaires auprès de 4 millions d’Angolais qui n’ont pas encore un accès à l’électricité. Une usine va être créée pour liquéfier du gaz naturel jusqu’alors brulé. La priorité est donnée à la ville durable. La magnifique exposition de photos de Yann Arthus-Bertrand est aussi une incitation à protéger la beauté offerte par la nature et donc la conserver et la défendre.  Une cinquantaine d’hôtels vont être construits et la fréquence des vols directs entre Paris et Luanda augmentée. Autant de signes de confiance envers un pays qui se reconstruit toujours après une longue période de guerre civile. Le passé ne doit pas être oublié et le moment de recueillement devant le sarcophage d’Agostinho Neto nous a permis de le rappeler.

 

Cela faisait plus de 15 ans qu’un chef d’Etat français n’avait effectué une visite officielle au Cameroun. Des milliers de personnes nous ont offert un accueil des plus chaleureux par leurs chants et leurs danses sur la route qui sépare l’aéroport du palais présidentiel. Pendant le long entretien entre les présidents nous avons rencontré nos collègues parlementaires, membres du groupe d’amitié Cameroun-France, pour échanger notamment sur les questions de sécurité. La rencontre avec des représentantes de 5 ONG des Droits de l’Homme et des associations de femmes puis des leaders des partis représentés à l’Assemblée nationale a complété une séquence politique très riche. Avant de quitter le sol camerounais j’ai retrouvé les amis de toujours pour certains, les conseillers consulaires Franck Danjou,Pierre Clerfeuille et Thierry Dupleix ainsi que ma suppléante au Sénat, Kalliopi Ango Ela, auxquels j’ai promis de revenir plus longtemps la prochaine fois.

 


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