Déplacement au Japon (23-27 septembre 2015)

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"Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté" voilà ce qu’inspire le Japon d’aujourd’hui, pays au passé turbulent et violent où la nature domptée par l’homme dans ses splendides jardins rappelle trop souvent qu’elle est la plus forte. La politesse et le raffinement dans les relations humaines, la propreté et les gadgets qui facilitent la vie sont des plus agréables.

Il est sujet à des forces opposées : l’internationalisation nécessaire pour rester en phase avec l’innovation essentielle pour développer ce pays où la consommation est fortement encouragée et l’envi du repli sur soi pour préserver les traditions ancestrales ; l’envi de mode occidentale et le port du kimono ; le besoin de reconnaissance à l’international qui pousse le Premier ministre à présenter une nouvelle loi de défense et l’attrait de conserver leur pacifisme hérité du passé ; la proposition de fermeture des départements de sciences humaines des universités et la richesse de la culture japonaise vénérée par sa population.

La présence française est forte par ses actions culturelles, éducatives ainsi que par la présence de nombreuses entreprises. Manuel Valls et sa délégation le constateront lors de la visite officielle de haut niveau. Entre l’ouverture des nuits blanches à Kyoto et la journée de l’innovation à Tokyo, le Premier ministre renforcera le partenariat stratégique entre les deux pays souhaité par le président de la République.

Je n’avais pas eu l’occasion de l’observer lors de mon dernier passage trop rapide au Japon. Il m’avait amenée au lycée français de Tokyo dont je n’étais pas sortie le temps d’une journée pour en inaugurer, le soir même, les nouveaux locaux avec la ministre Makiko Tanaka.

J’ai débuté les nombreuses rencontres d’un programme bien rempli par une réunion organisée par la chambre de commerce forte de 520 membres, présidée par Jean-Michel Serre. Les échanges furent nombreux pour répondre aux questions notamment sur la consolidation des retraites et autres problématiques fiscales qui intéressent directement les entrepreneurs. J’ai bénéficié de leur éclairage sur la réalité de la vie économique au Japon. La barrière de la langue et une culture insulaire fermée sur elle-même doivent être prises en compte dans la préparation à l’installation dans ce pays, comme dans tous les autres d’ailleurs, parce que la distance et les différences culturelles requièrent une attention toute particulière. Les Français sont présents dans tous les domaines d’activité et certains ont fait toute leur carrière pour ne jamais quitter ce pays où ils sont arrivés il y a plusieurs décennies.

125 VIE, de nombreux étudiants et chercheurs et jeunes qui ont un visa vacances/ travail croient en ce pays. Une vingtaine d’associations leur permet de se retrouver et surtout de faire preuve de solidarité pour aider celles et ceux qui ont quelques difficultés. Le projet OLES est un bel exemple de ce dont est capable l’équipe France quand elle décide de jouer collectif. Je salue tout particulièrement le travail et l’implication des conseillers consulaires.

 

J’ai bien sûr été heureuse de rencontrer les représentants des parents, des enseignants ainsi que les élèves du lycée français de Tokyo pour répondre à leurs questions. Une interview avec le journaliste Koji Miki sur les flux migratoires en Europe et la situation politique au Moyen-Orient a été un rappel que le monde est connecté et que finalement nous partageons tous le même quotidien.

 

Les rencontres avec les amis de l’association Français du Monde, fondée au Japon en 1981 par Jean-Louis Bazi et Alain Wacziarg, et la communauté française qui s’était déplacée en grand nombre pour parler du retour en France ainsi que celle des chefs de service autour de l’ambassadeur ont complété l’image de cette mosaïque dans laquelle chaque pièce compte.

 

Je ne pouvais quitter Tokyo sans aller à notre bel Institut français ; son ambitieux projet de construction devrait nous donner les moyens de renforcer encore notre présence et nos actions.

 

Seconde étape Kyoto. Nous pouvons être fiers de la villa Kujoyama dirigée par Christian Merlhiot qui héberge 6 artistes en résidence et l’école française d’extrême orient dirigée par Benoît Jacquet, aux bâtiments aussi étonnants que leurs habitants. L’innovation et la créativité sont leurs marques de fabrique.

  


Le lycée français de Kyoto, son président Mathieu Lecacheur, et son directeur permettent à près d’une centaine d’enfants de suivre un enseignement français.

 

Les associations sont présentes pour conseiller les nouveaux arrivants avec Julie Brock pour Français du Monde, Jean-Jacques Truchot pour l’UFE et Christophe Cherasse pour l’association des Français au Japon.

Les Français de Kyoto sont aussi venus nombreux pour échanger à l’Institut français dont les équipes font un excellent travail dans la promotion de notre langue et de nos industries culturelles.

Enfin, j’ai eu le grand privilège d’essayer un kimono grâce à madame Tae Hashimoto et d’apprécier le rituel d’habillage très sophistiqué qu’il constitue.

Janick Magne, conseillère consulaire, et Matthieu Séguéla, ancien conseiller consulaire et délégué général du Souvenir français – Japon, ont accompagné cette mission et participé très largement à sa réussite. Vous pouvez consulter leur blog en cliquant ici.

Revue de presse :
Le Petitjournal.com Tokyo

Mainichi(25 septembre 2015)

 

 


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