J’ai participé le lundi 25 janvier aux 2èmes rencontres internationales de la Gauche Démocratique à Mexico en tant que directrice du secteur international de la fondation Jean Jaurès.
Cette journée a réuni des intervenants marquants comme le Maire de la Ville, Miguel Angel Mancera, Raul Sendic – Vice-Président Uruguayen – des représentants du PSOE espagnol et du PD italien. Je suis intervenue en plénière avec Augustin Basave, Président du PRD, lors d’une conférence magistrale consacrée à la crise de la représentation politique.
Voici la retranscription de ma prise de parole lors de cette conférence :
Monsieur le Président, Madame la Sénatrice, chers amis, chers camarades, car ici encore plus qu’ailleurs le mot a tout son sens. Sur un continent qui a connu des dictatures, des régimes autoritaires dans des pays où vous avez souffert dans vos corps et vos esprits c’est pour moi un honneur de participer à cette rencontre internationale et d’échanger avec vous sur nos expériences respectives. Je voudrais aussi remercier chaleureusement les organisateurs pour leur invitation.
L’Europe a également connu des régimes autoritaires nazis en Allemagne, en Italie, en Espagne et des dictatures au Portugal ou même en Grèce. Aujourd’hui l’extrémisme pointe à nouveau son nez, caché derrière des mouvements populistes et d’extrême droite.
Au début du XXième siècle, cette rencontre est importante. Nous sommes à un moment charnière qui doit nous servir à tous à ne pas reproduire les erreurs du passé. D’autres, avant nous l’ont fait avec succès. Ils ont résisté, assumé les valeurs qui nous unissent, Ils les ont défendues au risque de leur vie qu’ils ont parfois sacrifié pour l’égalité et la liberté. Nous ne devons pas avoir peur de nous reconnaître entre gens de gauche et être fiers de ce que nous portons. Il est important de continuer à combattre de toutes nos forces l’inégalité, le racisme, l’oppression, l’asservissement aux idéologies réactionnaires qui asservissent l’Homme. Enfin, nous devons lutter contre la corruption qui affaiblit l’Etat pour l’enrichissement de quelques-uns.
Aujourd’hui, nous avons l’opportunité de rassembler nos forces pour lutter pour plus d’égalité, pour la liberté d’expression (celle-là même qui a été attaquée à Paris en janvier 2015), de solidarité pour défendre un égal accès à l’éducation, à la santé, au logement. Il nous faut surtout parvenir à réfléchir ensemble, savoir comment nous unir pour être plus forts, travailler à la préservation de l’avenir de la planète et par là-même de l’humanité. L’accord signé le 12 décembre à Paris dans le cadre de la COP 21 est une étape importante dans la prise de conscience au niveau planétaire des actions à mener pour contrer le dérèglement climatique.
Je m’adresse à vous aujourd’hui pas seulement comme sénatrice, ni ancienne Ministre, mais comme militante de gauche, représentante de la fondation Jean Jaurès en charge du secteur international qui, comme vous tous ici, souhaite que cette semaine de rencontres soit mise à profit pour partager des idées et bâtir ensemble des programmes de gauche.
La gauche revendique l’exercice du pouvoir et elle l’assume. Elle est légitime. Elle place nos valeurs au coeur du pouvoir. L’Uruguay est un bel exemple pour cela, un modèle à suivre où la gauche a su s’inscrire dans le temps comme ici à Mexico. En Europe, la France est l’un des seuls pays gouverné par la gauche. A chaque fois que nous sommes au pouvoir, les avancées sont nombreuses: ce sont par exemple les congés payés, la protection sociale, la réduction du temps de travail, l’école gratuite, l’abolition de la peine de mort, l’égalité entre les femmes et les hommes et le mariage pour tous.
A gauche, nous croyons à un Etat fort qui protège les plus démunis parce que nous voulons donner à chacun la chance de réussir grâce à l’Education, la formation professionnelle, l’accès aujourd’hui au numérique et un système de retraites qui offre une vie décente à celles et ceux qui ont travaillé toute leur vie.
La gauche au pouvoir réforme, bouscule le status quo qui protège les corporations, elle se bat contre la fraude et l’exil fiscal. Même si elle est la première défenseuse des droits de l’Homme, elle ne sait toujours pas faire preuve de pédagogie. Elle est pressée par le temps pour graver dans le marbre ses réformes. Pour cela, elle doit se méfier de ne pas imiter la droite.
Nous sommes à gauche aujourd’hui confrontés à deux dangers :
1) Celui de vouloir convaincre par des discours autoritaires, dans un monde où il y a un manque de repères flagrant, où la mondialisation déracine les personnes dont le réflexe premier est de revenir au nationalisme, aux langues régionales, ou bien à prôner une indépendance régionale, comme c’est le cas en Catalogne ou en Ecosse.
2) Celui de de ne pas dénoncer l’extrême droite, qui est en phase de banalisation. Pour autant, le Front national ne sera jamais un mouvement normal. Il attire aujourd’hui la classe populaire en surfant sur les peurs, celle de l’étranger, du chômage, de la précarité. Ceci sans offrir aucune solution.
Aujourd’hui, la crise de la représentation politique est réelle, tout autant que la crise sociale, économique et sociétale.
Je crois en l’engagement politique, en un engagement noble qui est malgré tout confronté à trois principales menaces :
· La parole politique est diluée dans le flot de l’information continue. Elle est portée par les réseaux sociaux, elle fait partie de la communication et a perdu de sa rareté et donc sa valeur. Ceci entraîne la banalisation de cette parole, car elle s’appuie sur des opinions publiques volatiles qui sont frappées dans leurs émotions par des images violentes qui les éloignent de la rationalité. L’ensemble de ces phénomènes s’inscrit dans un monde connecté où tout est partagé instantanément. Le public croit moins en la parole officielle qu’en la vérité des réseaux sociaux. La popularité de Donald Trump ou des partis populistes illustrent bien cet état de fait.
· La Démocratie est menacée parce que fragilisée par la suradministration en France. La bureaucratie est envahissante. Elle tue les doctrines et les utopies dont la rigidité sert à assurer l’ordre établi. Il est alors difficile pour les hommes et femmes politiques de porter une vision qui fasse rêver. Ici au Mexique il faut professionnaliser les fonctionnaires, pour garantir la stabilité et lutter contre la corruption. Tel est l’objectif de l’EAPDF (Ecole d’Administration Publique du District Fédéral de la ville de Mexico) dont j’ai rencontré ses dirigeants aujourd’hui et celle école forme chaque année 5 000 cadres de la capitale chaque année.
· Enfin je vois une troisième menace. La haute bourgeoisie et la noblesse se sont emparées du pouvoir dans les différents temps politiques. A ceux-là ont succédé les professionnels de la politique qui se sont graduellement coupés du peuple. Pour beaucoup, ils ne représentent plus ceux-là mêmes qui les ont élus. Il n’y a pas assez de renouvellement, pas assez de place laissée aux jeunes, aux femmes et à celles et ceux issus de la diversité. Le seul moyen d’en sortir est de créer des nouveaux mouvements comme tente de le faire le Parti socialiste avec « l’Alliance populaire ». La gauche a compris qu’il fallait se réinventer pour conserver la gouvernance. Comme en 1981, avec l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand, élu sur la base d’un programme commun, celui d’une gauche rassemblée et unie, plus forte en France que la droite.
Quel est le résultat de cette crise de la représentation politique ?
· L’abstention augmente à chaque élection, ce qui laisse une place grandissante au Front national, dont les électeurs se déplacent pour voter.
· Les élus sont décrédibilisés, le sentiment de la population à leur égard allant même jusqu’à la détestation.
· Les médias organisent les débats, ou discutent entre eux de ce que les politiques pensent. En somme, ils n’ont plus besoin d’eux.
La médecine permet d’apporter des remèdes pour soigner les malades, après avoir évalué les symptômes. C’est ce que l’on appelle un diagnostic.
Voici des propositions pour tenter de résoudre cette crise de la représentation.
· Une réforme en profondeur des institutions et du fonctionnement des assemblées parlementaires, notamment en limitant le cumul des mandats dans le temps
· Mettre en place plus de transparence, plus de démocratie participative ( comme l’avait fait Ségolène royal en 2007),
· Rendre possible l’introduction d’amendements citoyens (comme ça a été le cas dans le projet de loi sur le numérique)
· Introduire une dose de proportionnelle dans les élections
· Répondre aux besoins des générations futures : Diversité et parité sont des notions à réellement prendre en compte.
Il est réellement important de ne plus s’intéresser uniquement aux élus et aux représentants. Car cela met de côté ceux qui n’ont pu accéder à ces fonctions mais qui représentent néanmoins une tendance (associations, mouvements civils). Le modèle de Podemos en Espagne en est l’illustration.
Il n’est pas utile d’envisager une révolution pour sortir de cette crise. Mais il faudra être attentif aux changements rapides des sociétés. La jeunesse a envie de croire en l’avenir. Les jeunes sont désabusés, las, en colère, résignés et montrent même parfois un profond désintérêt qui les poussent à se tourner vers les extrémismes ou pour certains rejoindre DAESH.
La rencontre d’aujourd’hui est d’autant plus importante qu’il n’y a plus de projet commun, que le projet européen est en panne. Au point que certains pays sont tentés d’en sortir car ils ne croient plus en la construction européenne.
La gauche est forte quand elle est rassemblée, quand elle est capable d’échanger et de lancer des chantiers idéologiques et programmatiques.
Les peuples restent politisés. Il faut leur donner l’envie de s’engager. Pour cela, ils doivent croire en des projets forts basés sur des valeurs fortes telle que notre devise « Liberté, égalité, fraternité » sur lesquelles nous nous retrouvons tous.
La gauche a malheureusement fait les frais de la crise économique. Le peuple est déçu que la politique menée ne soit pas assez redistributive.
Pourtant la majorité de gauche reste favorable à la préservation d’un service public de qualité, à la protection sociale, à la défense de l’égalité des chances et à une réelle politique de l’emploi.
Même dans l’état d’urgence, la démocratie doit rester l’urgence. Nous, gens de gauche, y veillerons.
J’ai participé le lundi 25 janvier aux 2èmes rencontres internationales de la Gauche Démocratique à Mexico en tant que directrice du secteur international de la fondation Jean Jaurès.
Cette journée a réuni des intervenants marquants comme le Maire de la Ville, Miguel Angel Mancera, Raul Sendic – Vice-Président Uruguayen – des représentants du PSOE espagnol et du PD italien. Je suis intervenue en plénière avec Augustin Basave, Président du PRD, lors d’une conférence magistrale consacrée à la crise de la représentation politique.
Voici la retranscription de ma prise de parole lors de cette conférence :
Monsieur le Président, Madame la Sénatrice, chers amis, chers camarades, car ici encore plus qu’ailleurs le mot a tout son sens. Sur un continent qui a connu des dictatures, des régimes autoritaires dans des pays où vous avez souffert dans vos corps et vos esprits c’est pour moi un honneur de participer à cette rencontre internationale et d’échanger avec vous sur nos expériences respectives. Je voudrais aussi remercier chaleureusement les organisateurs pour leur invitation.
L’Europe a également connu des régimes autoritaires nazis en Allemagne, en Italie, en Espagne et des dictatures au Portugal ou même en Grèce. Aujourd’hui l’extrémisme pointe à nouveau son nez, caché derrière des mouvements populistes et d’extrême droite.
Au début du XXième siècle, cette rencontre est importante. Nous sommes à un moment charnière qui doit nous servir à tous à ne pas reproduire les erreurs du passé. D’autres, avant nous l’ont fait avec succès. Ils ont résisté, assumé les valeurs qui nous unissent, Ils les ont défendues au risque de leur vie qu’ils ont parfois sacrifié pour l’égalité et la liberté. Nous ne devons pas avoir peur de nous reconnaître entre gens de gauche et être fiers de ce que nous portons. Il est important de continuer à combattre de toutes nos forces l’inégalité, le racisme, l’oppression, l’asservissement aux idéologies réactionnaires qui asservissent l’Homme. Enfin, nous devons lutter contre la corruption qui affaiblit l’Etat pour l’enrichissement de quelques-uns.
Aujourd’hui, nous avons l’opportunité de rassembler nos forces pour lutter pour plus d’égalité, pour la liberté d’expression (celle-là même qui a été attaquée à Paris en janvier 2015), de solidarité pour défendre un égal accès à l’éducation, à la santé, au logement. Il nous faut surtout parvenir à réfléchir ensemble, savoir comment nous unir pour être plus forts, travailler à la préservation de l’avenir de la planète et par là-même de l’humanité. L’accord signé le 12 décembre à Paris dans le cadre de la COP 21 est une étape importante dans la prise de conscience au niveau planétaire des actions à mener pour contrer le dérèglement climatique.
Je m’adresse à vous aujourd’hui pas seulement comme sénatrice, ni ancienne Ministre, mais comme militante de gauche, représentante de la fondation Jean Jaurès en charge du secteur international qui, comme vous tous ici, souhaite que cette semaine de rencontres soit mise à profit pour partager des idées et bâtir ensemble des programmes de gauche.
La gauche revendique l’exercice du pouvoir et elle l’assume. Elle est légitime. Elle place nos valeurs au coeur du pouvoir. L’Uruguay est un bel exemple pour cela, un modèle à suivre où la gauche a su s’inscrire dans le temps comme ici à Mexico. En Europe, la France est l’un des seuls pays gouverné par la gauche. A chaque fois que nous sommes au pouvoir, les avancées sont nombreuses: ce sont par exemple les congés payés, la protection sociale, la réduction du temps de travail, l’école gratuite, l’abolition de la peine de mort, l’égalité entre les femmes et les hommes et le mariage pour tous.
A gauche, nous croyons à un Etat fort qui protège les plus démunis parce que nous voulons donner à chacun la chance de réussir grâce à l’Education, la formation professionnelle, l’accès aujourd’hui au numérique et un système de retraites qui offre une vie décente à celles et ceux qui ont travaillé toute leur vie.
La gauche au pouvoir réforme, bouscule le status quo qui protège les corporations, elle se bat contre la fraude et l’exil fiscal. Même si elle est la première défenseuse des droits de l’Homme, elle ne sait toujours pas faire preuve de pédagogie. Elle est pressée par le temps pour graver dans le marbre ses réformes. Pour cela, elle doit se méfier de ne pas imiter la droite.
Nous sommes à gauche aujourd’hui confrontés à deux dangers :
1) Celui de vouloir convaincre par des discours autoritaires, dans un monde où il y a un manque de repères flagrant, où la mondialisation déracine les personnes dont le réflexe premier est de revenir au nationalisme, aux langues régionales, ou bien à prôner une indépendance régionale, comme c’est le cas en Catalogne ou en Ecosse.
2) Celui de de ne pas dénoncer l’extrême droite, qui est en phase de banalisation. Pour autant, le Front national ne sera jamais un mouvement normal. Il attire aujourd’hui la classe populaire en surfant sur les peurs, celle de l’étranger, du chômage, de la précarité. Ceci sans offrir aucune solution.
Aujourd’hui, la crise de la représentation politique est réelle, tout autant que la crise sociale, économique et sociétale.
Je crois en l’engagement politique, en un engagement noble qui est malgré tout confronté à trois principales menaces :
· La parole politique est diluée dans le flot de l’information continue. Elle est portée par les réseaux sociaux, elle fait partie de la communication et a perdu de sa rareté et donc sa valeur. Ceci entraîne la banalisation de cette parole, car elle s’appuie sur des opinions publiques volatiles qui sont frappées dans leurs émotions par des images violentes qui les éloignent de la rationalité. L’ensemble de ces phénomènes s’inscrit dans un monde connecté où tout est partagé instantanément. Le public croit moins en la parole officielle qu’en la vérité des réseaux sociaux. La popularité de Donald Trump ou des partis populistes illustrent bien cet état de fait.
· La Démocratie est menacée parce que fragilisée par la sur-administration en France. La bureaucratie est envahissante. Elle tue les doctrines et les utopies dont la rigidité sert à assurer l’ordre établi. Il est alors difficile pour les hommes et femmes politiques de porter une vision qui fasse rêver. Ici au Mexique il faut professionnaliser les fonctionnaires, pour garantir la stabilité et lutter contre la corruption. Tel est l’objectif de l’EAPDF (Ecole d’Administration Publique du District Fédéral de la ville de Mexico) dont j’ai rencontré ses dirigeants aujourd’hui et celle école forme chaque année 5 000 cadres de la capitale chaque année.
· Enfin je vois une troisième menace. La haute bourgeoisie et la noblesse se sont emparées du pouvoir dans les différents temps politiques. A ceux-là ont succédé les professionnels de la politique qui se sont graduellement coupés du peuple. Pour beaucoup, ils ne représentent plus ceux-là mêmes qui les ont élus. Il n’y a pas assez de renouvellement, pas assez de place laissée aux jeunes, aux femmes et à celles et ceux issus de la diversité. Le seul moyen d’en sortir est de créer des nouveaux mouvements comme tente de le faire le Parti socialiste avec « l’Alliance populaire ». La gauche a compris qu’il fallait se réinventer pour conserver la gouvernance. Comme en 1981, avec l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand, élu sur la base d’un programme commun, celui d’une gauche rassemblée et unie, plus forte en France que la droite.
Quel est le résultat de cette crise de la représentation politique ?
· L’abstention augmente à chaque élection, ce qui laisse une place grandissante au Front national, dont les électeurs se déplacent pour voter.
· Les élus sont décrédibilisés, le sentiment de la population à leur égard allant même jusqu’à la détestation.
· Les médias organisent les débats, ou discutent entre eux de ce que les politiques pensent. En somme, ils n’ont plus besoin d’eux.
La médecine permet d’apporter des remèdes pour soigner les malades, après avoir évalué les symptômes. C’est ce que l’on appelle un diagnostic.
Voici des propositions pour tenter de résoudre cette crise de la représentation.
· Une réforme en profondeur des institutions et du fonctionnement des assemblées parlementaires, notamment en limitant le cumul des mandats dans le temps
· Mettre en place plus de transparence, plus de démocratie participative ( comme l’avait fait Ségolène royal en 2007),
· Rendre possible l’introduction d’amendements citoyens (comme ça a été le cas dans le projet de loi sur le numérique)
· Introduire une dose de proportionnelle dans les élections
· Répondre aux besoins des générations futures : Diversité et parité sont des notions à réellement prendre en compte.
Il est réellement important de ne plus s’intéresser uniquement aux élus et aux représentants. Car cela met de côté ceux qui n’ont pu accéder à ces fonctions mais qui représentent néanmoins une tendance (associations, mouvements civils). Le modèle de Podemos en Espagne en est l’illustration.
Il n’est pas utile d’envisager une révolution pour sortir de cette crise. Mais il faudra être attentif aux changements rapides des sociétés. La jeunesse a envie de croire en l’avenir. Les jeunes sont désabusés, las, en colère, résignés et montrent même parfois un profond désintérêt qui les poussent à se tourner vers les extrémismes ou pour certains rejoindre DAESH.
La rencontre d’aujourd’hui est d’autant plus importante qu’il n’y a plus de projet commun, que le projet européen est en panne. Au point que certains pays sont tentés d’en sortir car ils ne croient plus en la construction européenne.
La gauche est forte quand elle est rassemblée, quand elle est capable d’échanger et de lancer des chantiers idéologiques et programmatiques.
Les peuples restent politisés. Il faut leur donner l’envie de s’engager. Pour cela, ils doivent croire en des projets forts basés sur des valeurs fortes telle que notre devise « Liberté, égalité, fraternité » sur lesquelles nous nous retrouvons tous.
La gauche a malheureusement fait les frais de la crise économique. Le peuple est déçu que la politique menée ne soit pas assez redistributive.
Pourtant la majorité de gauche reste favorable à la préservation d’un service public de qualité, à la protection sociale, à la défense de l’égalité des chances et à une réelle politique de l’emploi.
Même dans l’état d’urgence, la démocratie doit rester l’urgence. Nous, gens de gauche, y veillerons.