Brendan Halligan, au-delà de la longue amitié qui nous unit, est mon parrain politique irlandais
comme Guy Penne l’a été en France. Un même engagement pour l’Europe qui trouve son origine dans la connaissance intime des souffrances de la guerre et
de la nécessité absolue de l’éviter à tout prix; une même générosité envers les autres et une curiosité du monde qui débouche sur une grande culture historique et littéraire ;
enfin un sens du collectif et du service qui manque aujourd’hui cruellement en politique. Pour ces qualités et bien d’autres j’étais heureuse de pouvoir assister à la remise de décoration de la Légion d’Honneur d’un homme qui a largement influencé la place de l’Irlande au sein de l’Union européenne. Il a été de tous les combats politiques et les a  gagnés. En bon Irlandais il a su débuter son discours avec une pointe d’humour.

Quand l’Ambassadeur lui a demandé si le francophile qu’il est l’incitait à s’exprimer en français il a répondu qu’il avait écrit son discours en français mais avait trouvé bon de le traduire pour que tout le monde le comprenne bien et qu’il s’exprimerait donc en anglais. Cérémonie émouvante qui a tout simplement permis de rappeler qu’une personne peut changer le destin d’un pays. Pour tout ce que tu as fait, tes victoires et tes déceptions Brendan, je te félicite. Monsieur le chevalier !