L’Inde, ce grand et fort pays, avec lequel la France entretient des relations privilégiées depuis le XVIIème siècle continue à nous fasciner. Aux raisons purement commerciales toujours très importantes grâce aux 1051 implantations françaises dans des secteurs d’activité diversifiés et des investissements français en forte progression s’ajoute une activité touristique en hausse dans les deux sens. Son statut d’économie émergente la plus dynamique est encouragé par le projet ambitieux de son Premier ministre Modi d’en faire le moteur économique du monde. Et pourtant, notre communauté reste modeste au regard de la taille du pays avec seulement près de 10 000 Français enregistrés dans nos consulats et des écoles aux effectifs en diminution. Aux opportunités économiques, à la riche culture et à l’unique patrimoine de l’Inde s’opposent la pollution et la violence dans la vie quotidienne dont on entend beaucoup parler. Dès mon arrivée à New Delhi j’ai retrouvé notre conseiller consulaire Franck Barthelemy ainsi que notre Ambassadeur Alexandre Ziegler qui m’ont accompagnée pour l’ensemble d’un programme très chargé, guidé par le Ministre-Conseiller Benjamin Weisz. Le lycée français était en travaux mais lors de la visite son directeur, Guy Rapp, et le Conseiller de Coopération et d’action culturelle, Bertrand de Hartingh ont insisté sur le travail nécessaire au renforcement de son image, de son ouverture à un public plus large et de la place que cet établissement peut jouer dans une capitale où les familles mettent l’éducation au coeur de leurs préoccupations.
J’ai ensuite visité le beau bâtiment de l’Alliance française (AFD) à l’architecture audacieuse dans le prestigieux quartier de Lodi et rencontré son directeur Jean-François Ramon, Pierre-Yves Meunier, directeur adjoint et les enseignants. L’AFD a su s’imposer comme l’un des principaux lieux culturels de Delhi, sa médiathèque est impressionnante et ses plus de 3 700 apprenants en font le pilier principal de la francophonie de la capitale. Après l’éducatif le politique avec un long entretien avec la porte-parole du BJP et députée Meenakshi Lekhi et la célèbre styliste Titu Beri pour aborder la place des femmes dans la société indienne, mon projet de loi sur la représentation politique de la diaspora qui les a particulièrement intéressé et les problématiques liées à l’environnement. Je suis ensuite aller au consulat pour une visite des services avec Dimitri Demianenko et les chefs de services de l’ambassade avant de terminer la journée sur le thème économique avec les CCEF. Son président Patrick Rousseau et vice-président Jean-Michel Casse ainsi que les représentants des principaux groupes du CAC 40 comptent sur le projet "Smart City" pour soutenir la venue de PME françaises qui complèteraient ainsi notre présence en apportant nos savoir-faire et notre expertise dans de nombreux domaines.
La montée en puissance de l’Agence Française de Développement et des projets qu’elle soutient est aussi indicatif du dynamisme économique. Avant de partir pour Pondichery, j’ai eu le plaisir d’apprendre que mon soutien financier à l’Alliance française de Leh avait permis de la sauver et le directeur Dominique Waag de l’Alliance de Chandigarh a fait le déplacement et participé à mon programme de rencontres.
Je me suis ensuite entretenue avec la dynamique présidente de l’association Delhi accueil qui fait un travail remarquable au service d’une communauté française très mobile avant d’aller visiter l’ONG Kamalini qui se concentre sur la formation et l’éducation des femmes défavorisées. Quelques heures d’avion pour me préparer à la visite aussi dense et plus longue de Pondichery.