Pour la première fois j’ai participé à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN qui se déroulait à Istanbul. Un double symbole ! Pendant trois jours les réunions se sont enchaînées. Notre délégation française, assez nombreuse le premier jour, a vite fondu pour cause de primaire LR. Les enjeux de courants et de personnes ne sauraient primer sur les questions de sécurité continentale. Enfin bref, à chacun ses priorités …
Sous la présidence de notre collègue député Gilbert Le Bris, nous avons débuté notre mission autour de notre ambassadeur Charles Fries pour faire le point sur la situation très préoccupante et complexe du pays. Son engagement pour les réfugiés est sans égal avec ses plus de trois millions de réfugiés. En même temps, les nombreuses purges qui ont lieu depuis la tentative de coup d’Etat sont contraires aux valeurs sur lesquelles sont fondées nos sociétés. Et si nous avons reconnu, en séance plénière, les efforts de la Turquie en matière humanitaire et surtout dans la lutte contre les organisations terroristes, nous n’avons pu en revanche témoigner d’un quelconque soutien à l’égard d’un régime politique qui arrête et emprisonne les universitaires, les journalistes et les parlementaires.
Les discussions de couloirs étaient aussi intenses que celles des commissions. J’ai retrouvé un certain nombre de parlementaires croisés dans mes déplacements ce qui nous a permis d’échanger également sur la situation politique de nos pays respectifs. Le contexte international marqué par un nouvel ensemble de menaces qui se diversifient remet en cause non seulement notre sécurité mais aussi les valeurs universelles qui sont les nôtres. Ainsi la 62e session de l’AP-OTAN a été l’occasion de discussions soutenues sur le problème aujourd’hui mondial des flux migratoires incontrôlables qui risquent de déstabiliser certains pays. Au-delà des questions de sécurité et de défense régionales la présence des délégations des pays baltes a été particulièrement remarquée par leurs prises de paroles. La question de cyberdéfense tout comme celle du rôle de la Russie ont été centrales.
Dans chacun de mes déplacements je réserve un temps privilégié pour les questions ayant trait à notre communauté française. Ce fut le cas d’une réunion particulièrement intéressante avec nos conseillers consulaires Marie-Rose Koro et Florence Ogütgen, notre consul général Bertrand Buchwalter et chef de chancellerie Vincent Caumotat, la proviseure Dominique Cornil, le directeur de l’Institut Français Matthieu Bardiaux ainsi que le conseiller économique Stephan Dubost. Bernard Burgarella a complété cette discussion par téléphone, étant indisponible pour la rencontre. Ce tour d’horizon est toujours important parce qu’il permet à la fois d’avoir une vision très claire de la situation du pays venant de personnes y vivant quotidiennement et d’apprécier les tendances qui nous touchent directement. J’ai enfin rencontré les amis d’Istanbul autour de Ahmed et de Cyrille.