En cette Journée mondiale de lutte contre le SIDA ce jeudi 1er décembre 2016, nous devons réaffirmer la nécessité d’agir auprès des populations les plus exposées au risque de contamination. Avec 6 000 nouvelles contaminations en 2015, chiffre stable depuis 2011, l’épidémie de VIH-SIDA est toujours active en France. Chacune et chacun doit être vigilant et mobilisé quand le préservatif reste le meilleur moyen de prévenir le risque de contamination. Certaines populations sont particulièrement touchées par cette maladie qui représentent 43% des découvertes de séropositivité en 2015. Le combat passe aujourd’hui par des actions innovantes et diversifiées auprès des populations particulièrement exposées.
Face à cette réalité des mesures fortes ont été prises :
– pour toucher les personnes les plus éloignées du dépistage, des Tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) sont mis à la disposition des associations et distribués dans les centres de dépistage ; 100 000 autotests de dépistage du VIH-SIDA ont été vendus depuis leur mise sur le marché en septembre 2015 : ils seront également mis à la disposition des associations à compter de janvier 2017 ;
– pour éviter les contaminations chez certaines personnes particulièrement exposées et moins réceptives aux outils classiques de prévention, la Prophylaxie pré-exposition (PrEP) est aujourd’hui délivrée de façon encadrée à l’hôpital et dans les centres de dépistage par des médecins expérimentés dans la prise en charge du VIH : la France est le deuxième pays à autoriser la PrEP et le premier à la rembourser à 100% ;
– des campagnes de communication fortes et massives sont menées à destination des populations les plus à risque : c’est le cas de la campagne de prévention diffusée du 16 au 29 novembre 2016 dans les grandes villes de France ;
– pour réduire les risques de contamination chez les usagers de drogues, deux salles de consommation à moindre risque ont ouvert en 2016, à Paris et Strasbourg, grâce à la loi de modernisation de notre système de santé.