L’Irlande a toujours été un partenaire privilégié de la France. Le Brexit nous rapproche encore plus à un moment difficile pour ce pays qui subit les conséquences d’une décision qui n’est pas la sienne. L’Irlande n’est pas dans l’espace Schengen pour préserver la libre circulation de ses ressortissants dont plusieurs millions vivent au Royaume-Uni ainsi que pour des raisons commerciales puisque celui-ci reste son premier partenaire économique. Elle a cependant rejoint la zone euro parce que son adhésion à l’Europe est profonde.
La dévaluation de la livre sterling impacte très négativement les petites entreprises irlandaises exportatrices vers le Royaume Uni. Il était alors naturel de commencer notre journée de rencontres avec l’association des entreprises exportatrices à la recherche de nouveaux marchés de la zone euro. Le ministre Jean-Marc Ayrault a ainsi décliné tout ce qui a été réalisé en France pour simplifier les démarches administratives, avancées en matière de fiscalité et inciter les échanges commerciaux entre nos deux pays. Bien que nous étions en compagnie de femmes et d’hommes d’affaires, la question principale fut sur notre élection présidentielle et la menace de l’arrivée au pouvoir du FN.
Nous avons enchaîné par une rencontre avec le Premier ministre Enda Kenny pour aborder la question du Brexit et du problème principal de la création d’une frontière terrestre entre le nord et le sud qui verrait un retour en arrière malheureux vers la division non seulement de l’île mais des communautés en paix depuis dix ans. La libre circulation des personnes est un des principaux éléments des négociations à venir et revêt un caractère tout particulier pour l’Irlande.
Après un passage très rapide à la bibliothèque de Trinity College, le ministre a lancé officiellement le deuxième mois de la francophonie en Irlande, suivi de l’inauguration de la nouvelle médiathèque.
Charles Flanagan connait bien Jean-Marc Ayrault qu’il rencontre régulièrement. Mais les sujets sur lesquels notre coopération est importante en matière d’Affaires étrangères sont nombreux notamment dans l’appui apporté par l’Irlande en Afrique.
J’ai eu grand plaisir à retrouver Brendan Halligan à l’lnstitut des Affaires européennes et internationales où j’ai siégé longtemps dans son conseil exécutif et qui reste pour moi une source d’inspiration politique. Le travail d’analyse et de recherche qui y est effectué est exceptionnel. La conférence du ministre Ayrault sur le besoin d’Europe a marqué la dernière étape de cette journée chargée mais combien importante pour entretenir notre relation d’amitié et de confiance.
Lire l’article de l’Irish Times