A chaque arrivée à Annaba, je ressens ce délicieux sentiment de rentrer au pays. J’y retrouve immédiatement les amis Sofiane, Smaïl, Fwad, Zoubeida et Foued et les nombreux membres de Français du Monde-ADFE. Je sais que j’en repartirai les yeux pleins de ciel bleu et la tête remplie de beaux souvenirs et d’émotions fortes, ayant à l’esprit la voix de Camus et le rappel de Maupassant de cette ville tendre et blanche sur la Méditerranée. Cela a encore été le cas et j’en remercie toutes celles et ceux qui ont organisé cette belle journée d’été et le programme de rencontres que j’ai eu le plaisir de partager avec Didier Le Bret.
Celui-ci a débuté par une réunion de travail avec le Consul général, Patrick Poinsot, et la Consule adjointe, Patricia Parachini. Après quelques années difficiles, il est heureux de voir ce Consulat offrir un service de qualité. Avec ses 48 agents consulaires, le Consulat d’Annaba assiste et aide les 4 600 Français qui y sont enregistrés. Le service des visas est un des plus sollicités au monde tout comme le service aux Français (passeports, enregistrement des mariages et naissances …). Ils attestent, à leur manière, de l’intensité des échanges entre nos deux pays. L’aide sociale et scolaire y sont modestes. Le consulat gère également l’entretien des cimetières. Ils me rappellent ceux que nous portons en nous avec la mémoire de ceux que nous avons aimés. Je n’ai pu visiter l’Institut français qui est fermé pour travaux mais j’ai constaté un regain de l’activité économique sous l’impulsion du Wali, déjà rencontré en janvier 2016. Il m’avait alors fait part de ses ambitions pour la rénovation du port – en partenariat avec le port de Marseille – des vieux bâtis et de la ville nouvelle.
Le jumelage avec Grenoble et Dunkerque facilite les échanges dans de nombreux domaines dont celui relatif à la médecine et à la santé auquel cette journée était consacrée. Nous avons rencontré le directeur général et le président du conseil scientifique du CHU qui a un rayonnement régional pour formaliser une convention entre le CHU et l’APHP. Les échanges en matière de formation, d’organisation de congrès scientifiques et de collaboration peuvent encore être améliorés. Heureuse aussi de retrouver le docteur Bénédicte Defontaines, directrice et fondatrice du réseau Aloïs et son équipe. J’ai soutenu ce réseau qui présente un modèle innovant de diagnostic et de prise en charge du handicap neuro-cognitif en proposant une alternative à l’hôpital par le biais d’une "consultation mémoire" de ville. Le travail de coopération entre l’équipe française et algérienne vise à faciliter la réalisation d’un diagnostic précoce des maladies grâce à des sessions de téléformation des professionnels et des aidants ainsi que des téléconsultations pour les patients. Ce projet a ensuite vocation à être dupliqué et proposé dans tous les pays qui le souhaitent.
La journée s’est terminée comme à chaque fois par une grande fête organisée par Smaïl et Sofiane. Ambiance festive et conviviale, touche finale pour avoir envie de revenir bien vite !