L’Etat français va réaliser 4,5 milliards d’euros d’économies en 2017, afin de contenir son déficit public sous les 3% du PIB, sans diminuer les effectifs de fonctionnaires ou les minimas sociaux, a annoncé mardi le ministre des Comptes publics. M. Darmanin confirme aussi l’engagement du Premier ministre, Edouard Philippe, de procéder sans augmentation des impôts.
Pour parvenir à respecter les engagements européens de la France en termes de déficit, le gouvernement va rogner le train de vie des ministères.
Le détail des économies envisagées est le suivant :
60 millions d’euros pour Matignon sur ses frais de fonctionnement, 268 millions d’euros à Bercy en réduisant par exemple le coût d’un programme de numérisation.
282 millions d’euros au ministère des Affaires étrangères dont la moitié provenant d’une baisse de l’aide publique au développement. Je déplore cette décision alors même que des problématiques importantes surgissent sur les flux migratoires.
Pour les Transports, les économies prévues atteignent 260 millions d’euros, avec un passage en revue de tous les grands projets.
Au niveau des ministères régaliens, la Défense ne verra pas son budget amputé mais elle devra respecter l’enveloppe déjà votée par le Parlement qui prévoyait une réduction des dépenses de 850 millions d’euros.
L’Intérieur va faire 526 millions d’euros d’économies, sans toucher aux effectifs de policiers ou de gendarmes, et la Justice aura à économiser 160 millions d’euros, "essentiellement des programmations immobilières".
En ce qui concerne l’Education nationale, aucun poste de professeur ne sera supprimé pour la rentrée scolaire mais 75 millions d’euros seront économisés.
Enfin, la Culture sera elle aussi mise à contribution, avec 50 millions d’euros d’économies sur la gestion du ministère.
Le ministre des Comptes publics prévient aussi que la voilure va être réduite pour les contrats aidés d’ici la fin de l’année.
Anticipant les futures économies à réaliser pour tenir les 3% de déficit public en 2018, Gérald Darmanin a prévenu qu’il "faudra effectivement faire des réformes de structure" l’an prochain.
"La politique de formation et d’aide à l’emploi, la question du logement… Toutes les thématiques de la politique publique sont sans doute à revoir afin de moins dépenser", a-t-il insisté.
Nous suivrons très attentivement les économies proposées qui vont directement impacter les lignes budgétaires qui nous intéressent.