Le salon de l’agriculture permet de faire un beau tour de France en seulement quelques heures. On y découvre les produits présentés avec fierté par les producteurs, les artisans de toutes les régions et de toutes les filières. La diversité des modèles agricoles est toute aussi évidente que les filières mises en valeur. Atmosphère festive pour de nombreux visiteurs, heureux de revenir « aux sources » pour certains et de voir la campagne se rapprocher d’eux pour les citadins. Les enfants semblent intrigués par ces animaux qu’ils ne connaissent trop souvent que par des images et ravis de déguster des mets différents.

J’ai rejoint la délégation sénatoriale de la commission des affaires économiques pour un certain nombre de rencontres puis celle d’Olivier Faure.

Partout le même discours : il est urgent d’agir face au déclassement économique et social ressenti par les habitants des territoires ruraux. Les exemples sont nombreux de cette fracture entre la France des métropoles et celle des périphéries. Cependant l’agriculture reste un secteur économique qui peut être leader sur le plan économique et environnemental. Le défi à relever du développement durable commence là. Près de 14% des emplois en France sont liés au secteur agricole, soit 3,5 millions de personnes. Au-delà de l’exode rural qui crée des déserts ruraux et enclenche un cycle infernal mais peut être enrayé si l’agriculture est porteuse d’espoir pour les jeunes c’est de notre sécurité alimentaire dont il est question. Le choix entre une agriculture industrialisée et intensive ou à taille humaine et durable nous est offerte. La rencontre avec les jeunes agriculteurs a été particulièrement intéressante. J’ai questionné nos interlocuteurs sur l’impact du Brexit et sur les exportations et marchés à l’international.

Je n’ai pas oublié les apiculteurs que je soutiens et qui aujourd’hui sont les premières victimes de l’utilisation de trop nombreux produits chimiques. Les abeilles et leur disparition ne peuvent nous laisser sans réagir. Il y va non seulement de notre santé mais également de notre avenir. La journée passée au Salon est pour moi un rendez-vous annuel incontournable. D’abord parce que l’Agriculture est centrale pour l’économie de notre pays mais également parce que le secteur agroalimentaire est un pilier de notre commerce extérieur et mérite qu’on le soutienne.