Dans le cadre de notre rapport sur la défense européenne, dont nous avons été chargés avec mon collègue Ronan Le Gleut par la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées du sénat, nous avons effectué un déplacement à Bruxelles. Programme intense de rencontres à l’image du thème à traiter.
Outre nos ambassadeurs Nicolas Suran à la Représentation permanente (RP) de la France auprès du Comité politique et de sécurité et Claude-France Arnold de notre ambassade de France en Belgique, nous avons privilégié des interlocuteurs de nos pays partenaires afin de les sonder sur le sujet de notre rapport. J’ai été heureuse de retrouver Ana Maria Gomez, membre de la commission sécurité et défense du Parlement européen, qui a une vaste expérience et nous a apporté sa vision portugaise, mais aussi de rencontrer le colonel Erik Claessen de l’Etat major belge, en charge de la direction générale des ressources matérielles, pour parler du CaMo (capacité motorisée), magnifique partenariat franco-belge dans le domaine des blindés. Nous avons ensuite rencontré les représentants de la RP de la Pologne pour terminer avec Fabrice Comptour, conseiller défense au cabinet de la Commissaire Elzbieta Bienkowska.
La relation avec l’OTAN est incontournable lorsque l’on aborde la question de la défense européenne. Emmanuel Mignot, RP adjoint, Camille Grand, assistant du Secrétaire général et Gabriel Bernier au cabinet du SG, nous ont éclairé sur le fonctionnement de l’Organisation avant que nous ne rencontrions les RP OTAN de l’Allemagne et de la France ainsi que Jonathan Parish, assistant du SG adjoint pour une demi-journée de rencontres ininterrompues dans le nouveau siège.
Enfin, nous avons terminé par les outils dont dispose aujourd’hui l’Union européenne. L’Agence européenne de défense et son Directeur général Jorge Manuel Domecq, le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) et son Secrétaire général adjoint Pedro Serrano, nous ont décrit dans le détail les actions qu’ils mènent, trop peu connues du grand public. Et puis, rien n’avancerait si les citoyens européens n’avaient pas envie de coopérer. Cela vaut bien sûr également pour la sécurité du continent européen. Le Collège européen de sécurité et de défense permet la rencontre de celles et ceux qui sont chargés de l’assurer. Des modules sont élaborés et reconnus par les différents collèges militaires ce qui permet de rassembler, le temps d’un semestre, les futurs officiers de nos armées : un Erasmus pour la sécurité. De ces deux jours, je retiendrai le nombre d’actions qui existent déjà sans être connues. Un des axes de notre rapport est de les identifier et de les évaluer.