J’ai fait mon premier déplacement en Norvège, partenaire stratégique de la France, pays avec lequel nous partageons les mêmes valeurs (promotion de la paix et de la démocratie, de l’état de droit, du respect des droits humains et de l’enfant) et les mêmes préoccupations sur la scène internationale. L’énergie, le développement durable et le climat sont au cœur de nos relations bilatérales ce qui explique la présence de nombreux chercheurs français, notamment dans la partie nordique. Et pourtant la relation politique reste bien en-deçà de ce qu’elle devrait être. Cette visite s’imposait donc.
Si la Norvège reste tournée vers les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne, nos échanges sont suffisamment importants pour que nous intensifions notre présence dans tous les domaines. Beaucoup d’entreprises sont fortement implantées dans le domaine de l’énergie, des services, des équipements et du transport. De même, une centaine d’entreprises norvégiennes sont présentes en France. La section de nos 12 conseillers du commerce extérieur, la Chambre de commerce Franco-norvégienne et la mission économique, animée par Bruno Zanghellini, que j’ai eu grand plaisir à retrouver, les accompagnent. Elles ont repris, en partie, l’activité du bureau de Business France qui a fermé cette année. La réunion économique nous a permis de faire le point sur les opportunités offertes à nos entreprises, notamment dans le domaine ferroviaire. Les secteurs représentés sont très variés allant du secteur bancaire à l’exploitation pétrolière en passant par les médias et la santé ainsi que l’automobile et l’alimentaire. La présence de près de 36 VIE montre à la fois l’attractivité du pays mais surtout le dynamisme de nos entreprises.
Sur le plan culturel et éducatif, le lycée français René Cassin d’Oslo et ses 620 élèves ainsi que les sections norvégiennes des trois lycées français à Rouen, Bayeux et Lyon, soutiennent avec beaucoup de succès la francophonie chez nos jeunes. Face à la concurrence avec nos amis allemands et espagnols, la fermeture de l’Institut français de Norvège, décidée cette année, est incompréhensible. Elle est contraire aux besoins et attentes locales et risque de tendre durablement les relations avec les autorités, pourtant très généreuses dans leur soutien à notre présence et nos activités. Alertée par notre conseiller consulaire Stephane Mukkaden je tenais particulièrement à venir afin de suivre au mieux ce dossier.
Cette mission a débuté par la rencontre des chefs de services autour de notre Ambassadeur, Pierre-Mathieu Duhamel, afin de préparer les entretiens de la journée. C’est une petite équipe qui verra ses effectifs réduits plus que ce que j’ai pu constater jusqu’à présent dans tous les postes consulaires visités, mais une équipe majoritairement féminine très mobilisée au service de la communauté française, forte de ses 5 738 inscrits au registre, en augmentation régulière. Véronique Minassian, Anne-Laure Jeanvoise, Laetitia Chrétien, Catherine Crosnier, Julien Richard et notre attaché de défense Laurent Binois m’ont parfaitement briefée sur les enjeux de notre présence en Norvège et préparée à l’interview de Sverre Strandhagen, journaliste au Dagens Naeringsliv.
Les questions de la présidente de la commission des Affaires étrangères Anniken Huitfeldt et de ses collègues au parlement, Jonas-Gahr Store, Anniken Huitfeldt et Harek Elvenes se sont inscrites dans la même logique pour mieux comprendre nos analyses géostratégiques, la coopération avec l’UE et la position de la France dans le nouvel ordre mondial.
La rencontre avec nos 3 conseillers consulaires Stephane Mukkaden, Claire Ménard et Gérard Pignatel (également président de l’UFEN) autour de la consule, Laetitia Chrétien, nous a permis de balayer les questions qu’ils traitent au quotidien sur la fiscalité, la santé, les retraites et la vie en général qu’ils partagent avec nos compatriotes à Oslo. Les entretiens avec Pierre Lederlin, représentant de FdM- Norvège et Carole Beilles, présidente d’Oslo Accueil ont utilement complété ce premier échange tout autant que la rencontre avec les amis, Marie-Pierre, Yvette, Nathalie, Fabrice et Matthieu. De tous ces entretiens, c’est de noter que je retiens que nos compatriotes apprécient le mode de vie norvégien de très grande qualité, tant au niveau de l’environnement que de l’équilibre entre la vie professionnelle et familiale.
La remise des insignes de Chevalier de l’Ordre national du mérite à la consule honoraire de Tromso, madame Laurence Frémion-Pitras, était une belle façon de terminer cette intense journée. Son engagement auprès de nos Français au nord de la Norvège n’a d’égal que son sens du service bénévole, exercé par tous nos consuls honoraires à travers le monde qui appelle le respect. J’ai eu le plaisir de retrouver Pascal Lecamp de BusinessFrance, de rencontrer parents et amis ce qui m’a permis de glaner quelques conseils sur les endroits incontournables d’Oslo dont les pâtisseries « Pascal » font partie. Nos arts culinaires s’exportent vraiment très bien et font le bonheur de tous, partout.