J’ai effectué mon premier déplacement à Taiwan dans le cadre d’une visite officielle du groupe d’échanges et d’études du Sénat du 12 au 15 décembre 2019 en compagnie de quatre collègues. Riches en rencontres bilatérales nous avons immédiatement débuté nos rencontres avec le ministre des Affaires étrangères, Dr Jaushiech Joseph Wu et le vice-ministre Dr Szu-Chien Hsu, afin d’évoquer les questions régionales et la relation avec la France. Nous sommes, par la suite, allés au Parlement pour une audition avec le président du Yuan Législatif S.E.M Su Chia-Chyuan, puis le vice-président du Taiwan, S.E.M Chen Chien-jen. Pour finir, nous nous sommes entretenus avec le ministre sans portefeuille Ming-Hsin Kung sur les questions économiques, industrielles et énergétiques. Nous avons ensuite visité le centre national des technologies et des sciences pour la prévention des sinistres qui nous a permis de comparer nos solutions ainsi que nos politiques de prévention.
Ce pays avec ses 23,8 millions d’habitants mais d’une croissance démographique de 0,2%, reconnu par seulement 16 pays, connaît un isolement diplomatique croissant. Il est donc compréhensible que ses autorités tentent de renforcer son image d’acteur responsable, comme par exemple son adhésion aux principes fixés par la COP21 et plus récemment sa loi sur le mariage pour tous. Ses liens sont forts avec la Chine, y compris Hong Kong, le Japon et les Etats-Unis.
Les relations entre les deux rives restent marquées par une forte interdépendance économique avec une Chine qui attire les jeunes talents taïwanais. Nous étions présents alors que les élections présidentielles se préparaient. La présidente sortante madame Tsai Ing-wen a depuis été réélue sur un programme maintenant le statut quo entre les deux rives afin de préserver la paix et la stabilité, en refusant de reconnaître l’idée d’un « consensus de 1992 » comme base de la relation entre Pékin et Taipei. La formule « un pays, deux systèmes » dans le discours du président XI Jinping de janvier continuait à susciter de vives réactions dans l’île.
Les relations entre les deux rives restent marquées par une forte interdépendance économique avec une Chine qui attire les jeunes talents taïwanais. Nous étions présents lorsque les élections présidentielles se préparaient. La présidente sortante, madame Tsai Ing-wen, a depuis été réélue sur un programme maintenant le statut quo entre les deux rives afin de préserver la paix et la stabilité, en refusant de reconnaître l’idée d’un « consensus de 1992 » comme base de la relation entre Pékin et Taipei. La formule « un pays, deux systèmes » dans le discours du président XI Jinping de janvier continuait à susciter de vives réactions dans l’île.
Dans un contexte où la France n’entretient pas de relations diplomatiques avec Taiwan, aucune visite ministérielle française n’a eu lieu depuis 1998 alors que les autres pays européens y sont présents.
Nous avons visité la French Tech, l’une des plus dynamiques d’Asie qui, avec ses 500 participants, a permis l’émergence d’un écosystème français à Taiwan. Nos compatriotes inscrits au registre sont 2.255 dont 32% de binationaux qui confirment l’installation des Français dans la durée. Tous ceux que nous avons rencontrés ont insisté sur la qualité de vie, la sécurité, le dynamisme économique comme éléments les incitant à rester. 75% de cette communauté a moins de 45 ans et réside majoritairement dans la capitale.
La réception organisée par notreJean-François Casabonne-Masonnave pour les Français de Taipei nous a permis de rencontrer des membres de la Chambre de commerce et d’industrie France-Taiwan, des entrepreneurs, professeurs du lycée français de Taipei et de l’école européenne ainsi que de l’Alliance française.
Les chefs de service nous ont présenté le bilan de nos relations commerciales et de notre action culturelle et de coopération, très dynamiques qui participent au renforcement de l’attractivité de la France avec d’importantes perspectives de retombées économiques, y compris dans le secteur du tourisme.
La visite au Sun Moon lake nous a permis de tester le TGV taïwanais, de percevoir la culture et le patrimoine taïwanais au-delà de la modernité de sa capitale. Ces trois jours nous ont aidé à mieux comprendre et apprécier la situation toute particulière de cette île et de sa population qui aspire à vivre dans une société libre et démocratique.
https://taiwaninfo.nat.gov.tw/news.php?unit=56&post=167871&unitname=Politique-Taiwan-Info&postname=Une-délégation-de-sénateurs-français-reçue-à-Taipei