Vendredi 10 avril, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat a auditionné la ministre des Armées, sur le premier bilan de l’opération « Résilience » et sur l’impact de la crise du Covid-19 sur les opérations extérieures (notamment Barkhane).
En tant qu’oratrice du groupe Socialiste et Républicain, j’ai d’abord souhaité rendre hommage à l’engagement de nos personnels militaires, qui continuent d’assurer notre protection sans être eux-mêmes épargnés par l’épidémie. J’ai interpelé Mme Parly sur la nécessité de procéder à la fois à un retour d’expérience sur la gestion de cette crise et à la mise en place de mesures afin d’éviter ce type de contamination à l’avenir dans nos forces armées. Je l’ai ensuite interrogée sur quatre points.
Retrouvez ci-dessous le texte et la vidéo de mes questions, et le lien pour visionner l’ensemble de l’audition.
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La première question porte sur notre résilience à l’étranger. L’épidémie a-t-elle un impact sur nos capacités militaires et de défense ? Si nos troupes en OPEX étaient gravement touchées, qu’est-il prévu pour y répondre ? Quels moyens de protection, notamment les masques, sont mis à disposition de nos soldats et plus largement de ceux œuvrant pour les activités de défense qui sont maintenues ? Et comme la lutte contre le coronavirus s’ajoute à la lutte contre le terrorisme, pour lequel on note un regain d’activités par le biais d’attaques particulièrement mortelles dans le Sahel, nous pouvons craindre une tension maximale sur nos troupes stationnées dans la région. Comment nous y préparons-nous ?
Ma deuxième question porte sur l’engagement de nos armées dans le transport de malades, avec des rotations entre Paris et la province ou entre le Grand Est et l’étranger. Pourquoi avoir fait appel à l’armée et non à des opérateurs civils spécialisés dans les transferts sanitaires pour ces évacuations ? Concernant le seul hôpital de campagne de 30 lits que nous avons déployé et que tous les Français ont découvert, pourquoi n’y en a-t-il eu qu’un seul et de taille aussi modeste, quand nos voisins européens ont été en capacité d’en déployer plus rapidement, en plus grand nombre, et avec une capacité de lits et de matériels bien supérieure ?
Ma troisième question porte sur le ravitaillement en médicaments pour nos Outre-mer et pour nos Français résidant à l’étranger, qui semble problématique. Là aussi, quelle coordination y a t-il entre le civil et le militaire pour l’approvisionnement de ces territoires ?
Ma dernière question porte sur le volet budgétaire. L’engagement des équipements de nos trois armées dépend-il d’un budget particulier ? Les rotations aériennes sont-elles supérieures à la normale ou rentrent-elles dans les exercices qui auraient été faits normalement ? En résumé, l’opération « Résilience » aura-t-elle une incidence sur le budget du ministère, et plus particulièrement sur le programme 146 ?
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