Face à la gravité de la crise sanitaire et économique engendrée par l’épidémie de Covid-19, un deuxième projet de loi de finances rectificative (PLFR) s’est avéré nécessaire. Il a été adopté par l’Assemblée nationale, puis amélioré et voté par le Sénat.
J’ai déposé trois amendements à ce texte.
J’ai d’abord souhaité prendre la parole lors de l’examen de l’article 3 du PLFR, afin d’attirer l’attention du gouvernement sur les multiples risques pesant sur nos 3,5 millions de compatriotes dans le monde (perte d’emploi et/ou de visa, difficultés économiques, incapacité de s’acquitter des frais de scolarité) mais aussi sur notre réseau d’influence à l’étranger (réseau scolaire avec l’AEFE, culturel avec les Alliances et Instituts français, mais aussi commercial).
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Mon premier amendement avait pour objet de mettre en place un pôle sanitaire, assuré par un professionnel de santé, au sein de nos postes consulaires et diplomatiques, à l’exemple de ce qui a été réalisé avec succès par notre ambassade en Tunisie.
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Le deuxième visait à créer un fonds de soutien à destination des Français de l’étranger les plus précaires, doté de 14 millions d’euros.
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Le dernier avait pour objectif de créer un fonds de soutien destiné aux Alliances françaises doté d’un million d’euros. En effet, la crise sanitaire actuelle et la crise économique qui se dessine frappe de plein fouet le premier réseau culturel du monde, composé de ses 132 Alliances, principalement financé par les ressources liées aux cours de français qu’il dispense.
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Je regrette que mes propositions aient recueilli l’avis défavorable du ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, puis du secrétaire d’État auprès du ministre de l’action et des comptes publics, Olivier Dussopt, qui ont tous deux demandé leur retrait dans l’attente de la parution du plan global de soutien aux Français établis hors de France annoncé par le ministre de l’Europe et des affaires étrangères. Nous comprenons donc que les Français de l’étranger ne sont pas prioritaires et devront attendre un hypothétique troisième budget rectificatif pour recevoir une aide de la France.
J’ai également porté les amendements de ma collègue Claudine Lepage.
Le premier consistait à créer une aide d’urgence pour l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) à hauteur de 100 millions d’euros, afin de pallier les difficultés de paiement des frais d’écolage de nombreuses familles.
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Le deuxième consistait à abonder le budget des bourses des élèves français à l’étranger à hauteur de 50 millions d’euros. En effet, si des bourses supplémentaires ne sont pas allouées dès maintenant pour aider les familles en difficulté financière, les impayés risquent de s’accumuler et des élèves risquent d’être déscolarisés. Ce serait l’ensemble du réseau de l’AEFE qui serait menacé.
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Retrouvez aussi ci-dessous l’intervention de Claude Raynal pour le groupe Socialiste et Républicain lors de la discussion générale. Il a affirmé avec force qu’un vote favorable de notre groupe ne représentait pas un blanc-seing, et a appelé le gouvernement a « plus de transparence dans la communication et plus de solidarité dans les faits ».