Jeudi 7 mai, le Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, a convié les parlementaires représentant les Français de l’étranger lors d’une conférence téléphonique, pour les informer de la situation des Français à l’étranger et des conditions de leur retour en France.
Comme l’a confirmé en début de semaine le ministre de l’Intérieur, les frontières resteront fermées jusqu’au 15 juin. Les personnes qui doivent impérativement venir en France devront fournir une attestation pour motif impérieux, d’ordre professionnel ou familial, ainsi qu’une attestation démontrant qu’elles ne présentent pas de symptôme d’infection au Covid-19. Les personnes en provenance de l’Union européenne, de la zone Schengen ou du Royaume-Uni ne se verront pas imposer de quarantaine.
Le Secrétaire d’État a voulu nous rassurer concernant les crédits alloués aux établissements français à l’étranger quel que soit leur statut. Ces crédits feront d’ailleurs l’objet d’une réévaluation si besoin au mois de juin. Le ministère travaille actuellement à une série d’outils pour aider tous les établissements tels que la baisse des frais de scolarité pour certains établissements en grande difficulté, l’élargissement des critères d’attribution des bourses pour les familles françaises et la mise en place de fonds de solidarité pour les familles étrangères. Concernant les aides sociales pour les personnes les plus précaires, le ministère fixera les critères d’éligibilité afin de permettre à un maximum de familles de pouvoir en bénéficier.
Je suis intervenue pour rappeler que nous avons besoin d’une Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) et de Missions laïques françaises (MLF) fortes et solides et que nous devons tout faire pour soutenir ces deux réseaux.
J’ai exprimé mon inquiétude sur le risque de « déconventionnement » qui plane sur le réseau AEFE si les crédits d’aide ne sont pas gérés équitablement ainsi que sur le lien qui semble remis en question entre l’AEFE et la MLF.
J’ai défendu une aide au cas par cas, y compris pour les crédits d’aide sociale qui relèvent de décisions locales et non prises à Paris.
J’ai enfin proposé l’organisation d’une concertation nationale, comme celle que j’avais mise en place en 2013, afin que l’ensemble des acteurs, et notamment les élus, soient invités à faire des propositions pour assurer l’avenir de nos réseaux.
Concernant le dispositif STAFE, le ministre a annoncé que les associations qui ont besoin d’aide seront soutenues. Le ministère s’est engagé à sauver le réseau FLAM. J’en ai profité pour rappeler qu’il serait plus simple de rebasculer les crédits STAFE sur sa ligne budgétaire et aider les associations FLAM et autres ainsi que les Alliances françaises suivant les règles de la commission plutôt que de les voir distribuer par l’aide sociale.