Mercredi 15 juillet, mon collègue Ronan Le Gleut et moi avons présenté notre rapport d’information intitulé « 2040, L’Odyssée du SCAF – système de combat aérien du futur » devant la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat qui l’a adopté.
Celui-ci s’inscrit dans la continuité de notre précédent rapport sur le défi de l’autonomie stratégique européenne. En effet, le système de combat aérien du futur (SCAF), visant à renouveler l’aviation de combat de la France, de l’Allemagne et de l’Espagne à l’horizon 2040, permet de concrétiser, par le biais d’un projet commun, les partenariats entre ces trois États et à terme la souveraineté de l’Europe dans son ensemble.
Ce projet en coopération se veut fédérateur. Face à la multiplication des menaces, les incertitudes sur l’environnement stratégique de l’Europe de demain sont d’autant plus grandes. Pour faire face à cette évolution rapide du contexte international, les Européens doivent resserrer leurs rangs plutôt qu’agir en ordre dispersé. À l’instar des « réalisations concrètes créant une solidarité de fait », qu’appelaient de leurs vœux Robert Schuman et Jean Monnet à l’aube de la construction européenne, le SCAF constitue un projet structurant majeur pour répondre à cette nécessité, en définissant des besoins et des intérêts communs sur le long terme et en mutualisant les coûts.
Il est aussi totalement novateur, parce qu’il ne sera pas seulement un nouvel avion de combat succédant au Rafale ou à l’Eurofighter, mais représentera un « système de systèmes », constitué d’éléments interconnectés et interopérables.
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