Depuis la fermeture en cascade de nombreuses frontières, et tout au long de l’été, j’ai été saisie par de nombreux couples binationaux dans l’attente de pouvoir se retrouver.
Par trois fois, le 20 juillet, le 7 août, puis le 27 août, j’ai écrit au ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et au Secrétait d’État chargé du tourisme et des Français de l’étranger, Jean-Baptiste Lemoyne, pour leur demander de mettre en place d’urgence un dispositif temporaire et adapté aux situations particulières des couples non reconnus par un PACS ou un mariage.
Si je regrette que le gouvernement n’ait pas réagi à mes multiples sollicitations, il semble que celui-ci ait enfin entendu l’appel à l’aide des élus représentant les Français de l’étranger et de tous nos compatriotes réunis dans les campagnes internationales #LoveIsNotTourism et #LoveIsEssential.
Jeudi 17 septembre, le MEAE a ainsi annoncé la mise en place imminente des premiers « laissez-passer ». Concrètement, il s’agira, selon le Quai d’Orsay, d’apporter « la preuve d’activités communes au fil du temps, ou encore la preuve de précédents séjours en France, apportée par des factures, billets d’avion, etc. ».
J’espère donc, et m’assurerai, que ces annonces seront effectivement suivies d’actes dans les plus brefs délais.
Retrouvez cet article du Télégramme :
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« Le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, qui avait annoncé mi-août une procédure dérogatoire pour permettre les retrouvailles des couples franco-étrangers séparés depuis des mois par la pandémie et la fermeture des frontières, a annoncé jeudi la mise en place de premiers « laissez-passer ».
« Il y a une procédure mise en place début août. Elle n’est pas satisfaisante parce qu’elle est trop lente et n’a pas permis de répondre à ces problèmes », a reconnu le nouveau Secrétaire d’État aux Affaires européennes, Clément Beaune. « J’espère qu’en fin de semaine, début de semaine prochaine, nous aurons les premiers laissez-passer », a-t-il annoncé.
Cette procédure dérogatoire concerne les couples franco-étrangers non-mariés, non pacsés et qui n’ont pas fait reconnaître leur concubinage.
Ils alertent sur leur sort depuis le début de l’été. Le 8 août, une procédure dérogatoire avait été annoncée par le secrétaire d’Etat au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne. Mais jugée « trop compliquée », elle n’avait jamais pu être mise en place au sein du réseau consulaire, laissant ces couples dans un grand désarroi. »