Un professeur de lycée a été sauvagement assassiné pour avoir défendu une des devises de notre République : la liberté d’expression et la liberté de conscience. C’est notre pays et ses valeurs qui sont attaquées. La France a inscrit sur tous les frontons de ses écoles et de ses institutions le principe de liberté, inscrit à l’article premier de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et dans la Constitution de 1958. Il nous faut réagir avec détermination et force contre cet acte barbare, non plus par des gestes symboliques, utiles pour l’unité du pays mais des actions afin de conforter la laïcité, à commencer par la protection et des aides concrètes pour nos enseignants. Samuel Patty a été assassiné avec le même obscurantisme que ceux qui avait attenté à la vie des journalistes de Charly Hebdo et des citoyens dans les rues de Paris mais aussi au Bataclan.   

Aujourd’hui « nous sommes tous enseignants ».  Pourtant, nous ne sommes pas tous dans les salles de classe avec des enfants qui rejettent cette liberté au nom de leur foi et de l’influence de leur sphère familiale. Le métier d’enseignant est devenu de plus en plus difficile à exercer. Ceci est une réalité que nous ne pouvons pas nier.  Nos enseignants ont besoin de formation, de moyens financiers et humains pour pouvoir exercer leur métier sereinement. Nos enseignements ont besoin d’une loi qui encadre les réseaux sociaux pour éviter le harcèlement. Pour défendre la liberté d’expression, défendons d’abord nos enseignants, premiers éducateurs de la laïcité.