Hier soir, la France a décidé de faire cavalier seul en demandant à tous les voyageurs européens entrant sur notre territoire de présenter un test PCR négatif. Cette mesure prendra effet ce dimanche. Pourtant, aucun contrôle ne semble être mis en place à l’entrée de nos ports et aéroports. Retrouvez ma question écrite adressée au Premier ministre.
Question n° 20305 adressée à M. le Premier ministre
À publier le : 28/01/2021
Texte de la question : Mme Hélène Conway-Mouret attire l’attention de
M. le Premier ministre concernant l’absence totale jusqu’alors de
contrôles dans nos aéroports et nos ports afin de vérifier les tests
PCR des passagers arrivant en France. Le Premier ministre a annoncé
vendredi 15 janvier 2021, que pour tous les voyageurs souhaitant se
rendre en France, d’un pays extérieur à l’Union européenne, un test
PCR négatif à la Covid-19 serait obligatoire avant de partir, afin de
faire face aux nouveaux variants plus contagieux du coronavirus. Ces
personnes doivent également s’engager sur l’honneur, à s’isoler
pendant sept jours, une fois arrivées en France, puis faire un
deuxième test PCR à l’issue de cette période. Des tests négatifs
seront également exigés pour les vols en provenance de la Guyane, de
Mayotte et de la Réunion. Elle approuve ces annonces qu’elle sollicite
de longue date, mais souhaiterait connaître les modalités de mise en
place de ces contrôles. D’abord, il lui parait difficile de contraindre
un pays étranger de procéder à de tels contrôles qui seraient
effectués dans les aéroports de départ de chaque pays. Elle se
demande également s’il ne serait pas plus pertinent de réaliser ces
contrôles sur notre sol à l’arrivée des voyageurs puisqu’il devrait
être suivi d’un contrôle de l’isolement et du résultat du deuxième
test. Elle souhaiterait savoir sur quelles lignes budgétaires les
crédits seront prélevés pour assurer la mise en oeuvre du dispositif de
contrôle et quels personnels seront déployés. Face à la gravité de
la crise sanitaire, que l’émergence de nouveaux variants en provenance
du Royaume Uni, d’Afrique du Sud ou du Brésil, nous impose, il y a
urgence à contrôler tous les voyageurs entrant sur notre territoire
afin de nous inscrire dans une politique de prévention et non plus de
réaction toujours trop tardive et dont les conséquences sur le plan
humain et économique sont désastreuses. Un nouveau confinement est à
éviter à tout prix. Les bonnes pratiques adoptées par certains pays
sont certainement transférables à notre pays d’autant que les
voyageurs semblent accepter facilement ce qui leur est demandé. La
prise de conscience de la gravité de la situation est mondiale.