A l’été 2020, le réseau diplomatique de défense bilatéral compte 89 missions de défense dont deux délocalisées (Yémen et Libye) et couvre 166 pays, avec un effectif réalisé de 268 expatriés et 1 agent de droit local (ADL). Le réseau de diplomatie de défense multilatéral est réparti sur 3 représentations militaires et de défense (OTAN, UE, ONU) et des conseillers militaires au sein des représentations permanentes près l’OSCE, l’OTICE, l’OIAC et la Conférence du désarmement, soit 63 expatriés et 3 agents de droit local (ADL). Le total représente 335 équivalent temps plein (ETP). Le ministère des Armées s’est engagé sur une économie de 3,2 M€ sur la période 2018-2022, soit 4,8 % d’économie. La mise à jour annuelle de son schéma directeur des postes permanents à l’étranger (PPE) effectuée début 2020 vise l’atteinte de cette cible par une déflation nette de 16 ETP sur la période (6 officiers, 6 sous-officiers, 3 civils catégorie A et 1 catégorie C). L’impact de ces mesures en année pleine sera particulièrement net en 2021 et 2022.
Certaines mesures de fermetures de représentation militaire dans nos postes sont compensées par des renforts sur des pays sensibles ou en situation de crise, notamment en zone Afrique du nord / Moyen-Orient ou au Mali. Les déflations du Minarm affectent également nos représentations auprès des organisations internationales à Bruxelles (OTAN et UE), New York (ONU) et Vienne (OSCE). Le Minarm s’est toutefois attaché à préserver l’empreinte de notre réseau diplomatique de défense qui est encore comparable à celui du Royaume-Uni, assure le rapport. Pour mémoire, le réseau des missions de défense, qui représente 3 % des effectifs de l’Etat à l’étranger, a connu, avant cette réforme, une réduction de 34 % depuis 2008, du fait principalement de la ponction opérée sur ce réseau pour armer les postes insérés à l’OTAN, après la décision de pleine intégration dans le commandement militaire de l’Alliance.
La construction de l’Europe de la défense, le développement de l’Initiative européenne d’intervention et de multiples projets dans les domaines opérationnels et de l’armement exigent une relation de proximité et un dialogue permanent, souvent technique, avec l’ensemble de nos partenaires. Enfin, le réseau des attachés de défense a été et demeure particulièrement sollicité durant la crise sanitaire mondiale, tant par leur contribution aux cellules de crise au sein des ambassades que par les comptes rendus quotidiens sur l’évolution de la situation locale et les conséquences sur les armées et le contexte sécuritaire.
Ces coupes budgétaires impactent le nombre de nos attachés militaires qui se réduit dans notre réseau. Cette diminution va malheureusement dans le sens de ce que je dénonçais dans l’affaiblissement de nos services publics dans nos postes diplomatiques. Retrouvez mon billet de blog à ce sujet :