Lors de mon déplacement en Guyane, les gendarmes et militaires sur le terrain exprimaient leur désarroi face à la vétusté des équipements nécessaire à la lutte contre l’orpaillage illégal. Les deux kayaks utilisés seront remplacés cette année, une bonne nouvelle pour nos forces sur le terrain.
Texte de la question :
Mme Hélène Conway-Mouret attire l’attention de Mme la ministre des armées sur le remplacement des équipements nécessaires aux gendarmes et militaires qui interviennent pour lutter contre l’orpaillage illégal en Guyane. Leur mission est particulièrement dangereuse et difficile compte tenu des 720 km de frontière avec le Brésil et des 540 km de frontière avec le Suriname. La longueur des frontières favorise l’entrée des clandestins et l’achat en vente libre du mercure, nécessaire pour séparer l’or du minerai, est extrêmement polluant pour les rivières et les forêts environnantes. Elle a échangé avec nos personnels militaires qui uvrent avec les forces armées guyanaises dans cette lutte contre l’orpaillage illégal. Elle a constaté la vétusté de certains équipements pour effectuer leur mission en toute sécurité. Par exemple les kayaks, indispensables à leur mobilité dans l’immense réseau fluvial de l’Amazonie, sont en très mauvais état et auraient besoin d’être remplacés. L’usage intensif des matériels dans une environnement hostile et « abrasif » entraîne leur détérioration rapide. Ces personnels remplissent des missions sécuritaires difficiles mais ils agissent également pour la préservation de l’environnement. Leur présence sur le terrain est constante et essentielle. Le budget pour remplacer ces kayaks est estimé à 10 000 euros. Elle souhaiterait savoir si le remplacement de ces équipements pourrait être envisagé compte tenu du coût marginal qu’il représente dans le budget de la défense.
Texte de la réponse :
Les unités en mission temporaire au sein des forces armées de Guyane (FAG) utilisent deux modèles de kayaks qui seront remplacés dans le courant de l’année 2021. Les modèles SB COMMANDO et KLEPPER 1, actuellement en service, présentent les avantages de permettre une infiltration discrète et leur montage est simple. En revanche ils ont l’inconvénient d’être fragiles. L’état major de l’armée de terre (EMAT) a donc décidé de les remplacer par le modèle Nautiraid MK VI, mieux adapté aux spécificités de cette mission fluviale. D’une façon générale, les comptes rendus de fin de mission des unités déployées en Guyane sont systématiquement exploités, comme dans les autres théâtres d’opérations, afin de prendre en compte les remarques sur les matériels utilisés. Un plan d’équipement en matériels naval, nautique et de plongée est étudié chaque année en confrontant les ressources et les besoins, et en fixant des priorités, le cas échéant.