Les 11, 12 et 17 mai, le Sénat a examiné le projet de loi relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales.
J’ai présenté douze amendements, dont huit ont été adoptés, afin d’apporter des réponses précises et concrètes aux besoins sociaux de base des populations bénéficiaires dans les domaines de l’éducation, de la santé ou encore de l’emploi.
Tout d’abord, j’ai voulu que l’accent soit mis dans ce texte sur les systèmes éducatifs locaux. Mon premier amendement vise à soutenir la scolarisation des jeunes filles et l’insertion professionnelle des femmes, notamment en favorisant les acteurs de terrain tels que les associations qui accompagnent leur transition du secteur professionnel informel au secteur formel. Mon deuxième amendement permet de consolider la formation des enseignants et de participer au financement des infrastructures et des équipements scolaires. Mon dernier amendement concerne les moyens matériels et humains alloués à l’enseignement supérieur et à la recherche.
J’ai également porté plusieurs amendements pour renforcer les systèmes sanitaires des pays en développement: le premier pour consolider les fondations des systèmes de santé de base, le second pour favoriser la création de laboratoires nationaux et les partenariats entre les chercheurs.
Par ailleurs, j’ai souhaité donner un réel pouvoir d’action aux associations diasporiques très impliquées dans les dynamiques de développement ; garantir une meilleure lisibilité de nos actions en matière de défense, de diplomatie et de développement ; mais aussi évaluer la perception des populations des pays partenaires à l’égard de notre politique d’aide au développement.
Je me réjouis que ces amendements, permettant des avancées notoires dans la promotion d’une société inclusive et égalitaire, aient été adoptés par mes collègues.
Toutefois, je regrette que certains de mes amendements n’aient pas été adoptés, notamment celui sur la promotion des droits des personnes en situation de handicap, grandes oubliées de ce texte. Le refus de transmission par le gouvernement au Parlement d’une liste budgétisée des projets réalisés au titre du « Fonds de solidarité pour les projets innovants » est de nature à entretenir une certaine opacité. Enfin, le renforcement de l’enseignement professionnel et du volontariat réciproque aurait permis d’accroître l’employabilité des jeunes souvent trop éloignés voire privés d’emploi, et ainsi de lutter contre la pauvreté et le chômage de masse.
J’ai ensuite participé à la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, chargée d’aboutir à la conciliation des deux assemblées sur un texte commun.