À la veille d’un retour en France pour les vacances d’été parfois longtemps attendu, de nombreux Français de l’étranger s’inquiètent de ne pouvoir accéder aux loisirs ou effectuer leurs déplacements en transports dans l’Hexagone, en raison de la non reconnaissance par la France de certains vaccins dont ils auraient reçu la première dose dans leur pays de résidence ou de l’incompatibilité du « QR code » avec l’application française.
Retrouvez ci-dessous ma question écrite au ministre des solidarités et de la santé :
Mme Hélène Conway Mouret interroge M. le ministre des solidarités et de la santé à propos de la reconnaissance vaccinale en France pour les Français de l’étranger. Suivant les consignes du ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE), les médecins-conseils ont encouragé les Français de l’étranger à se faire vacciner localement. Or, les nouvelles annonces gouvernementales contredisent ces directives, mettant ainsi dans l’embarras les médecins et en difficulté les Français de l’étranger, dont le vaccin qu’ils ont effectué à l’étranger n’est pas reconnu par la France. En outre, ils sont d’autant plus discriminés qu’il leur est demandé de fournir un test PCR, réalisé dans leur pays de résidence et souvent très onéreux, et d’observer une période de quarantaine de dix jours à leur arrivée sur le territoire français. En effet, un grand nombre de Français établis notamment en Asie, en Afrique ou en Amérique du sud ont reçu des vaccins issus du dispositif covax, tels que des vaccins d’origine chinoise ou le « Covishield », version indienne du vaccin « AstraZeneca ». Si la France soutient et participe activement au dispositif covax, elle ne reconnaît pas ces vaccins alors même qu’ils sont reconnus par l’organisation mondiale de la santé et par plusieurs pays européens comme l’Espagne, la Grèce, l’Autriche, l’Allemagne, la Slovénie et l’Irlande. Elle souhaite donc savoir s’il pourrait être envisagé de procéder à des tests sanguins sur les quelques milliers de personnes vaccinées par des vaccins non homologués par la France, afin de mesurer leurs anticorps. Ce test sérologique permettrait ainsi de délivrer un certificat doté d’un « QR code » si le taux d’anticorps était suffisamment élevé pour être protecteur. Elle souhaite également savoir si les Français de l’étranger ayant reçu dans leur pays de résidence la première dose d’un vaccin non homologué peuvent recevoir en France la seconde dose d’un vaccin reconnu par les autorités françaises, et si l’administration de celle ci donne droit au « pass sanitaire ». Elle demande enfin au ministre des solidarités et de la santé comment nos compatriotes, qui ont pourtant suivi les directives du MEAE, de retour dans l’Hexagone pour les vacances d’été peuvent accéder au « pass sanitaire » alors que les vaccins qu’ils ont reçus ne sont pas reconnus.