Ne parvenant pas à obtenir de réponses de la part du secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Lemoyne à mes multiples courriers, je l’ai interrogé directement lors de la séance de questions au gouvernement du jeudi 9 septembre.
En effet, alors que l’élection des six sénateurs représentant les Français établis hors de France aura lieu dans quelques jours (le 18 septembre pour le vote par anticipation et le 26 septembre pour le vote à l’urne à Paris), certains grands électeurs – en Australie et en Nouvelle-Zélande – ne savent toujours pas s’ils seront en mesure d’exprimer leur vote, compte-tenu des restrictions très strictes de déplacements en vigueur dans leur pays de résidence.
Jean-Baptiste Lemoyne nous a appris que si les grands électeurs d’Australie bénéficieront d’une dérogation pour pouvoir remettre leur vote en mains propres au chef de poste diplomatique ou consulaire, ceux de Nouvelle-Zélande sont toujours dans l’attente d’une solution. Il est regrettable de devoir saisir l’occasion d’une séance publique au Sénat pour obtenir ces informations, alors que nous avions eu une réunion le matin même sur les élections.
Par ailleurs, il aurait été bon, afin de ne pas laisser nos grands électeurs dans l’incertitude, de ne pas attendre le dernier moment pour demander une telle dérogation aux autorités locales, qui effectivement sont les seules compétentes en la matière.
Enfin, je déplore que le Secrétaire d’État ait relayé de fausses informations en affirmant que les élections consulaires partielles organisées au Paraguay en 2014 n’avaient pas bénéficié du vote par Internet pour des raisons purement budgétaires alors que celles-ci n’avaient tout simplement pas pu être anticipées. Pourquoi ne pas avoir tiré les enseignements de l’organisation de ces toutes premières élections consulaires, plutôt que de les pointer du doigt aujourd’hui ?
Au regard de leur importance pour la continuité de la vie de la Nation, l’organisation de ces scrutins aurait mérité une meilleure préparation et des réponses aux questions soulevées bien en amont et non lorsque nous sommes tous acculés au mur. Nous espérons l’ouverture du plus grand nombre de bureaux de vote dans les trois circonscriptions où les élections consulaires n’ont pas pu se tenir au mois de mai dernier (à Madagascar et en Inde) afin de donner toutes ses chances à la meilleure participation possible.
Retrouvez la vidéo de ma question et de la réponse du Secrétaire d’État ci-dessous :