Mon groupe a abordé de manière constructive l’examen de la proposition de loi visant à faire évoluer la gouvernance de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) et à créer les Instituts régionaux de formation (IRF) en proposant plusieurs amendements – dont je me réjouis de leur adoption – visant à enrichir ce texte, notamment sur trois aspects.
Premièrement, sur l’élargissement des missions de l’AEFE, auquel nous sommes favorables, afin que l’opérateur public soit chargé de l’ensemble de la gestion du réseau dans toute sa diversité. Ainsi, nous avons complété la liste des missions incombant à l’Agence fixée dans le code de l’éducation, en affirmant son rôle de laboratoire d’innovation pédagogique. Retrouvez la vidéo de présentation de cet amendement ci-dessous :
Deuxièmement, sur la formation pédagogique assurée par l’AEFE par le biais des Instituts régionaux de formation. Alors que le texte prévoyait que celle-ci serait destinée à la fois aux personnels exerçant dans les établissements d’enseignement français à l’étranger et exerçant dans les systèmes éducatifs étrangers, nous avons souhaité prioriser les besoins de formation des premiers pour deux raisons. D’une part, nous considérons que le rôle de l’Agence en matière de coopération éducative est de s’inscrire dans la politique menée par les postes diplomatiques, et non d’en être l’acteur principal. D’autre part, nous souhaitons assurer que personnels de notre réseau bénéficieront des formations qui leurs sont nécessaires en cas de forte demande, du fait de l’ouverture de celles-ci aux personnels étrangers. Retrouvez mes explications en vidéo ci-dessous :
Enfin, nous avons souhaité renforcer l’information du Parlement. En effet, comme je l’ai souligné lors de la discussion générale, à l’instar des orateurs des autres groupes, l’examen de cette proposition de loi au Sénat nous a offert la possibilité de débattre de diverses problématiques de l’AEFE, fait plutôt rare puisque la loi de finances annuelle se limite aux questions d’ordre budgétaire. Les deux rapports demandés au gouvernement – l’un sur l’évolution des capacités de financement de l’Agence, l’autre sur le respect des principes de la République, en particulier de la laïcité, dans les établissements français à l’étranger – permettront au Parlement d’avoir une vision globale de l’évolution du réseau et de fournir des informations utiles aux rapporteurs pour avis des différents programmes budgétaires, dans l’optique de lever certains blocages persistants. Retrouvez mes deux prises de parole en vidéo ci-dessous :