Jeudi 2 et vendredi 3 juin, je me suis rendue à Berlin pour participer au séminaire franco-allemand sur l’architecture sécuritaire transatlantique et européenne, dans le cadre du « Forum de défense et de stratégie ».
Je suis intervenue lors de l’atelier consacré aux capacités militaires et diplomatiques de l’Union, afin de faire un état des lieux de la puissance européenne à l’aune des trois crises successives auxquelles les Européens ont été confrontés et qui ont éprouvé leur solidité et leur solidarité : une crise politique avec le Brexit, une crise sanitaire mondiale inédite et une crise géopolitique provoquée par le retour de la guerre sur le continent. Il est particulièrement notable que les conférenciers allemands aient clairement exprimé que l’effort budgétaire considérable que le Bundestag votait le même jour pour moderniser la Bundeswehr – un fonds exceptionnel de 100 milliards d’euros financé par un accroissement de la dette nationale – servirait essentiellement aux achats « sur étagère » de matériels américains, notamment à l’acquisition d’avions de chasse F-35.
Nous avons également abordé, à travers un prisme franco-allemand, l’ensemble des reconfigurations en cours engendrées par les événements récents sur la scène internationale : la question de la dissuasion nucléaire, les coopérations d’armement au sein de la communauté européenne et transatlantique et le renforcement de nos industries de défense, les nouveaux espaces de conflictualité que constituent l’espace et le cyberspace, et enfin le rôle de l’OTAN et de l’Union européenne dans la gestion des crises aux frontières de l’Europe.
Ces échanges libres d’opinions et d’idées sont plus que jamais nécessaires entre les deux parties du couple – d’aucuns préfèrent parler de « moteur » – franco-allemand, à l’heure où l’invasion de l’Ukraine par la deuxième armée du monde nous a fait basculer dans un monde différent, marqué par le recours à la force et la transgression du tabou du recours à l’arme nucléaire. Comme l’a justement rappelé un des intervenants, « la relation franco-allemande est un projet d’avenir ». C’est pourquoi ces rencontres et ce dialogue permanent entre nos deux pays sont si importants pour renforcer la confiance dans la relation qui nous lie.
J’ai profité de ces quelques heures dans la capitale allemande pour rencontrer les Conseillers des Français de l’étranger Stéphan Maigné et Philippe Loiseau, et pour revoir les amis de FDM-Adfe, Christiane Pecek, Bernadette Mallauran, Céline N’Guyen et Guillaume Imbert.
J’ai également rencontré la candidate investie par la NUPES dans la 7ème circonscription à l’étranger, Asma Rharmaoui-Claquin.