Les questions, écrites ou orales, adressées par les parlementaires aux membres du gouvernement sont un instrument essentiel du contrôle de l’activité gouvernementale.
Cet outil me permet, en tant que sénatrice représentant les Français établis hors de France et dotée d’une circonscription couvrant le monde entier, de saisir les différents ministres et secrétaires d’État de problématiques rencontrées sur le terrain lors de mes déplacements à l’étranger ou relayées par nos élus.
Or, dix d’entre elles – ayant trait notamment à la situation des établissements français à l’étranger et aux Instituts français, à la mise en œuvre de la réforme du baccalauréat pour les jeunes à l’étranger, au droit à la formation des Conseillers des Français de l’étranger, ou encore à la garde alternée d’enfants de parents séparés – sont restées sans réponse de la part du gouvernement et ont ainsi été déclarées caduques suite au remaniement, alors que celui-ci dispose d’un délai de deux mois pour y répondre.
Cette inertie, regrettable pour un gouvernement qui se déclare « en action », démontre ce que nombre de sénateurs et députés dénoncent depuis cinq ans, à savoir une méconnaissance et un manque de considération à l’égard du rôle qui incombe au Parlement pourtant inscrit dans la Constitution.
Je ne manquerai pas de saisir les nouveaux membres du gouvernement de ces sujets qui demeurent d’une importance majeure pour nos compatriotes et fait le vœu que ces derniers ont pris toute la mesure de la volonté exprimée dans les urnes par les Français, celle d’un contrôle accru effectué par leurs représentants de l’action menée par le Président de la République.