Dès mon arrivée à Phnom Penh, capitale du Cambodge avec ses 2, 5 millions d’habitants, j’ai été accueillie par l’Ambassadeur de France, Jacques Pellet. Nous avons échangé sur la situation politique et économique de ce pays en pleine transformation. J’ai immédiatement débuté ce programme par une visite du musée Sororo, guidée par son co-directeur Blaise Kilian. Cet espace d’information et de culture retrace l’histoire économique et monétaire du royaume.
J’ai ensuite eu un temps d’échange avec les conseillers des Français de l’étranger, Florian Bohême, Jean Lestienne, l’Ambassadeur, la Consule Sophie Guégan, le docteur Jean-Claude Garen, la Consule honoraire Rika Taing et les représentants des associations, Sandrine Lacy (présidente UFE Cambodge), Yvon Chalm (représentant de FDM-ADFE Cambodge)), Estelle Bouat (Phnom Penh accueil), Bénédict Ravel (FDM Siem Reap). Nous avons abordé les difficultés rencontrées par la communauté française estimée à 10 000 personnes mais dont 5 600 sont enregistrées. Les aides apportées par la société de bienfaisance et les associations leur ont permis de traverser la pandémie. Le questions scolaires et plus largement la forte demande pour l’enseignement français, les questions sociales et de santé restent pressantes.
Le lendemain, j’ai visité le lycée français René Descartes avec Gilles Périnet, proviseur, Valentine Gigaudaut, attachée de coopération et le conseiller des Français de l’étranger Florian Bohème. Cet établissement AEFE qui a fêté ses 70 ans le mois dernier scolarise 1 205 élèves. Il est très attractif avec une croissance du nombre d’élèves. La vie de cet établissement est profondément ancrée dans son histoire, mais aussi dans l’Histoire des relations d’amitié entre le Cambodge et la France. La question principale aujourd’hui est de scolariser tous les élèves qui en font la demande et cela est de plus en plus difficile. Le projet d’agrandissement est central pour les plus de 90 enfants qui ont fait une demande à laquelle l’établissement ne peut répondre, faute d’espace.
Je me suis rendue ensuite au Forum des affaires pour la plénière de lancement qui réunissait les acteurs économiques français et cambodgiens. Les intervenants ont abordé les enjeux de développement, d’opportunités d’investissements grâce à une stabilité juridique et financière qui leur permet de répondre à des appels d’offres pour de grands projets.
J’ai ensuite visité l’hôpital pédiatrique Kantha Bopha en présence de l’Ambassadeur et de Juliette Manaud, chargée de mission et rencontré le personnel, présenté par le directeur général le docteur Denis Laurent. Cet établissement a été créé à Phnom Penh en 1992 par le pédiatre suisse, Docteur Beat Richner. Cinq autres établissements ont ensuite été construits, dont un à Siem Reap ce qui a permis de réduire considérablement les mortalités infantile et maternelle ces dernières années. L’hôpital bénéficie d’un investissement venant de la Fondation à hauteur de 70% et de 30% venant de l’état cambodgien ce qui lui permet d’être parfaitement équipé, de former ses personnels et surtout de soigner tous les enfants malades quel que soit la possibilité ou non pour les parents d’assumer les frais médicaux.
La journée s’est clôturée par un exercice de networking au Forum des affaires. J’y ai rencontré de nombreux ministres et personnalités, Dr CHHIV Yiseang, Prak David, Dr Chem Widhya, Luy David, Keo Rottanak ainsi que le président du GMAC Oknha Van Souieng et Serey Chea de la banque nationale du Cambodge. Les représentants de nos grands groupes ainsi que des patrons français de PME locales étaient nombreux autour du directeur de la chambre de commerce Soreasmey Ke Bin et du président des CCEF, Arnaud Darc. L’équipe France était au complet avec la présence de François Courbin, représentant spécial pour l’ASEAN auprès du MEAE.
Enfin, j’ai eu le plaisir d’échanger avec des membres actifs de la communauté française, rassemblés autour d’Yvon, Bénédict et Florian sur leur vie au quotidien ainsi que les défis et les opportunités offertes par ce pays. Toutes et tous sont installés depuis longtemps au Cambodge à l’exception d’Ulysse qui a tout juste deux mois mais se sentent très bien au Cambodge pour y planifier leur futur.
La dernière journée a été consacrée au programme culturel. J’ai échangé avec le conseiller de coopération et d’action culturel, Christophe Gigaudaut et Valentin Rodriguez, directeur de l’Institut Français en présence de Valentine Gigaudaut, attachée de coopération pour le français et Pierre Vincent qui prendra ses fonctions en septembre prochain. Nous avons ensuite visité l’Institut Français qui met en œuvre de nombreux projets sans cesse renouvelés avec une action de diffusion linguistique et d’échanges artistiques franco-khmers : cours de langues, médiathèque riche de plus de 22 000 documents, spectacles vivants, cinéma et la magnifique exposition sur le parfum.
J’ai ensuite rencontré l’ONG Sipar en présence de M. HOK Sothik son directeur, Juliette Manaud et Florian Bohème. Présente depuis 1991 au Cambodge, cette ONG intervient notamment auprès des populations défavorisées. Après 20 ans de guerre, le pays est exsangue, le système éducatif étant à reconstruire. Sipar collabore avec les institutions, les communautés sur le terrain et centre toutes ses actions autour du développement de la lecture, de l’éducation par l’accès aux livres et de la lutte contre l’illettrisme notamment en prison et dans les milieux ruraux.
Ce déplacement s’est clôturé par une visite du musée national avec Bertrand Porte conservateur de l’Ecole française d’extrême orient. Ce musée contient l’une des plus importantes collections d’art khmer, avec des sculptures, des céramiques et divers objets ethnographiques. Le musée comprend 14 000 pièces datant des temps préhistoriques et de l’empire khmer, qui s’étendait de la Thaïlande au Viêt Nam du sud. J’y ai rencontré la ministre de la culture et des Beaux Arts, S.E Phoeurng Sackona, pour l’ouverture de l’exposition « Souffle » organisée par le CIRVA et le musée.
