Pour poursuivre les discussions menées à Halifax autour des enjeux stratégiques et de sécurité à l’échelle internationale il y a quelques jours, je me suis rendue à Bucarest à l’occasion de la Munich Leaders Meeting afin d’approfondir notre réflexion collective autour de ces sujets essentiels pour nos démocraties et notre avenir en Europe. Cette réunion, qui s’inscrivait en parallèle de la réunion des ministres des affaires étrangères de l’espace transatlantique dans la capitale roumaine, est organisée par la prestigieuse Munich Security Conference en présence d’un panel de 75 personnalités de la scène internationale composé de ministres, de diplomates, de parlementaires, d’experts, de membres d’ONG ou encore de journalistes spécialisés.
Pendant ces deux jours, j’ai ainsi assisté et participé à plusieurs tables-rondes portant à la fois sur la situation dans les Balkans occidentaux, la sécurité alimentaire, la guerre en Ukraine ou encore l’avenir de l’architecture de la sécurité européenne. Des sujets d’importance majeure qui montrent toute l’interdépendance des conflits d’aujourd’hui et la transversalité des enjeux de sécurité sur la scène internationale. A ce titre, l’Europe doit jouer un rôle moteur de médiation et de résolution tout en étant une force d’initiative pour prévenir de potentiels futurs dangers et construire une paix durable. C’est en partie le sens de mes présences à ces forums, comme beaucoup de mes collègues : porter la voix d’une Europe forte et souveraine. C’est ainsi que je suis intervenue à la table-ronde intitulée New Pillards Needed ? The European Security Architecture After the Zeitenwende.
A cette occasion, j’ai notamment échangé avec les ministres des affaires étrangères albanais, croate et slovène Olta Xhaçka, Gordan Grlić-Radman et Tanja Fajon, mais aussi l’opposante biélorusse, que j’avais déjà rencontrée à Halifax la semaine passée, Svetlana Tikhanovskaïa, ainsi que le Général Christopher Cavoli, commandant des forces armées américaines en Europe (EUCOM) et commandant suprême des forces alliées en Europe (SHAPE). J’ai également rencontré notre ambassadrice à Bucarest, Laurence Auer, et la journaliste, éditorialiste du Monde, Sylvie Kauffmann.
En parallèle de ce cycle de conférences, j’ai profité de ma présence à Bucarest pour rencontrer Christian Lemaitre et Benoît Mayrand, deux des trois conseillers des Français dans la région, avec lesquels j’ai discutés longuement de la situation de nos compatriotes en Roumanie et en Moldavie, deux pays qui partagent une frontière avec l’Ukraine et qui, par cette position géographique, peut créer un climat d’incertitude, et aussi parfois d’insécurité, pour beaucoup de Français de la zone. J’ai également rencontrer les amis Serge Rameau et Romain Scwertz, très engagés localement et qui possèdent une fine connaissance de la région et des défis à relever. La tenue de ces deux événements et la présence pour les rassurer et les accompagner.