Après un premier voyage en Afrique, en Mauritanie, en janvier, je me suis rendue de l’autre côté du continent pour une mission d’une semaine, en Ethiopie d’abord, puis à Djibouti. Deux pays frontaliers, situés dans le berceau de l’humanité, et pourtant très différents, le premier souffrant de plusieurs années de guerre civile tandis que le second est un petit havre de paix francophone et francophile.

J’ai commencé ce déplacement de quatre jours à Addis-Abeba par une réunion au lycée franco-éthiopien Guébré-Mariam avec le personnel de direction et pédagogique, en présence de notre conseiller des Français de l’étranger, également enseignant dans l’établissement, Michel Gleyze.

J’ai poursuivi cette séquence par une visite du Centre français des études éthiopiennes, qui est le résultat d’une coopération scientifique entre les deux pays de près d’un siècle. La secrétaire scientifique Anne-Lise Goujon nous a présenté l’énorme travail de recherche qui est réalisé par les nombreux chercheurs associés au centre.

L’après-midi, nous avons été reçus avec l’ambassadeur et le conseiller politique à la Chambre des représentants pour une rencontre avec le président et le vice-président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense, Dr. Dima Negawo et Dr. Fathe Mahdi Wozir avec lesquels nous avons échangé sur le processus de paix en cours et la possibilité d’échanges suite à la formation très récente d’un groupe d’amitié France-Ethiopie au parlement. Nous avons continué ensuite ces échanges avec le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Misganu Arega, pour évoquer nos relations bilatérales et les enjeux géopolitiques et sécuritaires dans la corne de l’Afrique.

Le lendemain, avec Michel Gleyze et Claude Blevin, premier conseiller à l’ambassade de France, nous nous sommes rendus à l’atelier de tissage et de poterie Muya, créé par le Français Jacques Dubois. Cet atelier œuvre à la mise en valeur du patrimoine artisanal exceptionnel éthiopien en donnant une chance à celles et ceux qui ont été exclus de la société. Le travail réalisé par Jacques Dubois et sa directrice Sara Abera est impressionnant. Je compte d’ailleurs travailler pour que les pièces créées par cet atelier, et donc à travers elles l’héritage et le savoir-faire traditionnel éthiopien, soient reconnues au patrimoine mondial de l’UNESCO. J’ai également visité le magnifique musée national d’Ethiopie, qui expose des œuvres d’art ainsi que des découvertes archéologiques majeures comme Lucy et Selam, qui vécurent sur Terre il y a plus de trois millions d’années et sont aujourd’hui nos plus lointains parents.

J’ai conclu cette séquence par une visite à l’Alliance française pour découvrir les projets culturels en cours, et en savoir plus sur l’état des échanges universitaires entre l’Ethiopie et la France.

Ma présence à Abbis-Abeba a été l’opportunité de me rendre dans les locaux du siège de l’Union africaine pour rencontrer Fathallah Sijilmassi, le directeur de la Commission de l’UA, qui assure les activités quotidiennes de l’organisation. Nous avons discuté du panafricanisme, de l’intégration africaine et du processus du développement du continent entre les pays membres, les communautés économiques régionales et les citoyens, ainsi que de la 42ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine.

Pour conclure cette première étape en Afrique de l’Est, j’ai participé à une séquence économique en deux temps : une halte d’abord à l’antenne locale de l’Agence française de développement pour y rencontrer sa directrice Valérie Tehio et ses équipes, qui m’ont présenté les projets en cours, puis une rencontre avec les représentants de Business France, du Club Affaires franco-éthiopien ainsi que le chef du service économique régional et les conseillers du commerce extérieur.

Je remercie chaleureusement notre conseiller des Français d’Ethiopie Michel Gleyze de m’avoir accompagnée tout au long de ma mission et pour son travail remarquable de représentation et de soutien à nos compatriotes dans le pays qu’il réalise au quotidien.