Pour mon dernier déplacement avant les débats sur la réforme des retraites au Sénat, je me suis rendue à Reykjavik pour la première fois.
Dès mon arrivée, j’ai été conviée à une réception donnée par l’ambassadeur Guillaume Bazard à la Résidence de France en l’honneur de la venue de chercheurs français, Stanislas Dehaene, professeur au Collège de France en psychologie cognitive expérimentale, également président du Conseil scientifique de l’Education nationale, et Ghislaine Dehaene-Lambertz, chercheuse en neurosciences au CNRS. J’y ai retrouvé également nos conseillers des Français de l’étranger, Marion Herrera et Thomas Bassetto, qui représentent également nos compatriotes établis en Norvège. Ce fut un moment riche en échanges consacrés à l’avenir de la science, à la place réservée aux mathématiques dans notre enseignement, aux dernières découvertes et au besoin cruel de nouveaux financements destinés à la recherche.
Le lendemain, la journée a été consacrée à de nombreuses rencontres bilatérales. A commencer par un entretien avec Birgir Armannsson, le président de l’Althing, Parlement islandais, suivi d’une entrevue avec le vice-président de cette même chambre, Andrés Ingi Jónsson, également membre de la délégation islandaise à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN. Ce fut l’occasion d’aborder les sujets de défense et de sécurité en Arctique et la relation de l’Islande, pays neutre, avec les Etats-Unis et l’Europe.
J’ai ensuite retrouvé Thordis Kolbrun, ministre des affaires étrangère islandaise, que j’avais eu plaisir de croiser lors de la Munich Security Conference, ce qui nous a permis de continuer notre conversation sur les conséquences de la guerre en Ukraine sur nos économies et la stabilité en Europe.
J’ai enchaîné avec une rencontre avec des acteurs culturels français basés en Islande en compagnie de l’ambassadeur, de la consule Valérie Blachier et des élus consulaires Marion et Thomas. J’ai poursuivi cette séquence par une rencontre avec Sólveig Simha, directrice de la Landakotsskola, la plus ancienne école du pays, accompagnée d’une enseignante. Enfin, j’ai échangé avec le bureau de l’association Reykjavik Accueil qui joue un rôle essentiel dans l’accompagnement des Français qui arrivent en Islande et permet à ceux qui sont installés dans le pays de se retrouver lors des nombreuses activités organisées.
L’après-midi, avec Marion, Thomas et la consule, nous avons rencontré un certain nombre de nos compatriotes pour échanger sur leur quotidien et répondre à leurs nombreuses questions.
La seconde journée a débuté par la visite du centre de crise et de secours 112 Iceland. Surnommée la Terre de Glace et de Feu en raison de ses particularités géologiques et climatiques exceptionnelles, l’Islande peut s’avérer être un territoire particulièrement dangereux pour les près de 3 millions de touristes qui s’y rendent chaque années ainsi que les pêcheurs et ont besoin régulièrement de l’intervention des forces de sécurité civile. A noter, une couverture téléphonique exceptionnelle pour l’ensemble de l’île.
Pour terminer cette journée, nous avons rencontré Aurore Pélier Cady, cheffe pâtissière qui a ouvert une boutique dans la capitale islandaise, Bertrand Jouanne, qui dirige depuis bientôt 30 ans l’agence de voyage la plus importante du pays et travaille avec les plus grosses agences françaises, et Nathalie Jacqueminet, conservatrice au musée national. Trois entrepreneurs français qui font vivre l’expertise, les compétences et les savoir-faire de notre pays aux confins du cercle polaire.