Suite à ma dernière mission au Maroc et la dégradation de la relation bilatérale, j’ai souhaité aller sur le terrain pour constater le changement apporté à la politique des visas que j’avais dénoncée il y a six mois et rencontrer des personnalités marocaines en m’appuyant sur la diplomatie parlementaire à laquelle je crois. Malgré les changements annoncés dans la politique des visas, aucune amélioration au niveau de la prise de rendez-vous et de l’octroi des visas n’a malheureusement à ce jour été constatée par les usagers.
L’amélioration de notre relation bilatérale est absolument nécessaire mais certainement pas suffisante à l’heure actuelle au vue des tensions politiques de plus en plus évidentes entre nos deux pays et qui ont des incidences très négatives dans tous les domaines. De retour à Paris, j’en ai informé mes collègues afin que nous puissions consolider au niveau des parlements nos relations qui ne méritent en aucun cas le traitement qu’elles connaissent aujourd’hui.
J’ai passé une journée à Rabat qui a débuté par un échange avec notre nouvel ambassadeur de France, Christophe Lecourtier. J’ai ensuite rencontré des personnalités marocaines ainsi que nos conseillers des Français de l’étranger Khadija Belbachir-Belcaid, Isabelle Frej, Mathieu Lescrainier et Nicolas Arnulf.
Une fois le programme de la journée terminé, j’ai participé à une réunion publique en soutien au député sortant Karim Ben Cheïkh en présence de Khadija Belbachir-Belcaid et d’une vingtaine de Français venue échanger sur les problématiques qui les concernent directement, notamment celles relatives à l’enseignement et à la couverture sociale.
Deuxième volet de ma mission, Tanger, pour y rencontrer les équipes consulaires et le consul général Philippe Truquet, en présence des conseillères des Français de l’étranger Myriem Bennani et Anna-Gael Rio. Au cours de la visite du consulat, j’ai constaté, comme partout où je passe, les difficultés que rencontrent les postes consulaires, travaillant sous tension en raison d’un manque de personnel. Sur une note plus positive, un projet immobilier va permettre le regroupement de l’Institut français et du consulat sur le site actuel du consulat.
J’ai ensuite rencontré Olivier Galan, directeur délégué de l’Institut français de Tanger et Tétouan, qui m’a présenté le programme culturel des établissements. Il m’a également fait part de l’incidence qu’ont les tensions diplomatiques entre le Maroc et la France sur le nombre d’inscrits de l’institut, au profit de la concurrence espagnole. Un sujet qui est revenu malheureusement très régulièrement dans les discussions que j’ai eues avec mes différents interlocuteurs.
J’ai terminé cette mission éclair par la visite de l’école française Adrien-Berchet et une rencontre avec le proviseur Christophe Derambure et la directrice Marie-Line Maurice. Ces échanges ont porté essentiellement sur l’immobilier, le besoin urgent de rénovation, la présentation des travaux et l’inquiétude que suscite l’ouverture d’un établissement privé au même endroit.