J’ai participé à une conférence en ligne intitulée « Who’s Speak For Europe ? » organisée par l’Institute of International and European Affairs (IIEA), think tank irlandais basé à Dublin, créé en 1991 et qui consacre ses travaux et ses études sur les dynamiques politiques en Europe et sur la scène internationale. J’y ai animé le groupe français pendant quelques années sous la présidence de Brendan Halligan, grand homme politique et un ami cher qui nous a quitté trop tôt.
Dans le cadre de cet échange, j’étais entourée de Eoin Drea, chercheur au Centre d’études européennes Wilfried Martens, Laurence Norman, journaliste au Wall Street Journal, et Dan O’Brien, chef économiste au sein de l’IIEA.
Ensemble, nous avons tout d’abord évoqué la politique extérieure de l’Union européenne et sa représentation par les pays membres, notamment après la controverse suscitée par le président français Emmanuel Macron, lors de son déplacement à Pékin, et ses commentaires sur Taïwan, l’autonomie stratégique et la relation transatlantique. Cela nous a permis de nous questionner sur les conséquences que pourrait avoir l’invasion potentielle mais toujours plus probable de Taïwan par la Chine, et dans un tel cas de figure, la position de l’Europe et de la France. Nous avons étudié ce risque selon plusieurs scénarios et notamment celui d’un second mandat de Donald Trump en 2024.
Nous avons ensuite interrogé la façon dont les dirigeants actuels des institutions européennes à l’instar de Joseph Borrell, Ursula Von der Leyen et Charles Michel ont travaillé ensemble pour forger des positions communes sur les questions mondiales telles que le changement climatique, les relations transatlantiques en matière de sécurité et d’économie ou encore l’indépendance européenne toute relative vis-à-vis de la Chine et des États-Unis.
Enfin, dans le contexte de la guerre en Ukraine, nous avons discuté des conditions de faisabilité pour que, dans l’avenir, la Russie puisse se rapprocher de l’Europe. Nous nous sommes enfin demandés si Moscou pourrait se détacher progressivement de la Chine pour se rapprocher de l’Occident.