A l’occasion d’un séminaire organisé par la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung, je me suis rendue à Varsovie afin d’échanger sur la situation sécuritaire et de défense de l’Union européenne. Les différentes crises que nous avons traversées depuis 2016 – la présidence Trump, le Brexit, la crise sanitaire, la guerre en Ukraine – ont diamétralement changé notre regard sur la paix qui prévaut depuis 70 ans sur notre continent.
En présence de multiples acteurs européens d’administrations publiques, de centres de recherche et d’industries de défense, nous avons débattu avec l’ancien ministre tchèque des affaires étrangères Lubomír Zaorálek des différentes conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie sur la sécurité de notre continent ainsi que la dépendance de nos pays en matière énergétique, économique et alimentaire d’autres nations . Nous avons également partagé le constat du besoin urgent de nouvelles politiques en matière de sécurité et défense ainsi que de la volonté politique d’avancer à 27 sur des sujets qui jusqu’à présent relevaient de la souveraineté nationale, belle excuse pour ne pas avancer ensemble et se conforter dans la protection apportée par l’OTAN.
Ce colloque m’a permis également d’échanger avec des représentants d’États d’Europe de l’Est et de pays Baltes sur leur vision du conflit en Ukraine, de la menace russe et des relations transatlantiques. Il est grand temps de nous reposer sur une analyse globale des menaces en incluant l’ensemble de nos partenaires européens et d’emmener tout le monde vers une prise de conscience du rôle que nous pouvons jouer et de notre poids réel quand nous sommes unis.