Du 7 au 10 novembre 2023, s’est tenu au Sénat le débat autour de l’examen du projet de loi, porté par le gouvernement, pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration. A cette occasion, je suis intervenue à plusieurs reprises dans l’hémicycle pour défendre les valeurs fondamentales d’humanité et de solidarité qui fondent notre pays. J’ai également tenu à prendre position en faveur des binationaux ainsi que des étudiants étrangers qui aspirent à venir faire leurs études supérieures en France. Je regrette que ces débats aient été ultra conservateurs et court-termistes, envoyant des signaux très négatifs à l’étranger.
J’ai régulièrement réagi à l’antenne de Public Sénat pour contester ces débats affligeants et les mesures de restriction, de fermeture, de repli sur soi et de sanction votées par la droite.
Retrouvez ci-dessous l’ensemble de mes interventions et de mes amendements :
« Ce qui sera dit pendant ces débats sur le projet de loi immigration sera suivi de près par-delà nos frontières. Soyons vigilants à ce que le message ne soit pas celui d’une France qui renonce à son histoire et à certaines de ses valeurs au prix d’une méconnaissance de ses besoins ».
Adoption de mon amendement proposant de compléter le rapport sur les orientations pluriannuelles de la politique d’asile, d’immigration et d’infraction par des données sur les conditions d’examen et de délivrance des visas long séjour aux étudiants étrangers.
« Ne nous enfermons pas dans une logique de suspicion qui reviendrait à considérer les étudiants étrangers comme une population à risque migratoire ».
90% des étudiants étrangers venant faire leurs études supérieures en France rentrent dans leur pays d’origine. Ce texte vise ni plus, ni moins à les stigmatiser alors qu’ils font confiance à notre pays. Ne leur donnons pas une raison de renoncer à venir étudier en France.
Aujourd’hui, les conjoints étrangers de Français dont le mariage est célébré à l’étranger ne peuvent pas solliciter un visa long séjour alors que ceux qui se sont mariés en France le peuvent. J’ai porté un amendement pour corriger cette injustice. Il a été rejeté sans raison.
Ce texte restreint arbitrairement la délivrance des visas long séjour pour les ressortissants de certains États, dont ceux du Maghreb. Cette punition collective injuste et contre-productive détériore nos relations bilatérales et porte atteinte à nos intérêts.